Moi, Dieu

J'ai mis Adam et Ève nus dans leur jardin
J'ai ceint leurs deux têtes de couronnes de lierre
J'ai fait sourdre une fontaine sous une pierre
Et construit pour eux une hutte de rondins

Je fis venir une troupe de baladins
Et je fleuris de chèvrefeuille leur clairière
Les voir ainsi heureux était une prière
Je redoublai d'efforts et ne fus pas radin

Mais bientôt jalousant cet idyllique endroit
Vinrent d'autres humains : deux couples, et puis trois
Avec l'innocent motif de s'y reposer

Dans cette compagnie Ève pour se distraire
Des petits jeux coquins se mit à composer
Et à mon plan divin en vint à se soustraire


24/11/2020

Darrit a écrit:Pauvre Eve, on l’accuse de tous les maux.
Voilà un tableau distrayant
Eve utilisait le chèvrefeuille comme paravent  

Bonne journée Michel.

La séduction d'Eve, hélas, Dieu lui-même est désarmé.