Le poète oublié
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Le poète oublié
LE POÈTE OUBLIÉ
Il y venait souvent
Pour attendre sa muse
Qui lui soufflait les mots,
Ciselés et précis,
Des récits oubliés
En des mots adoucis,
Pour qu’un petit enfant
En sourie et s’amuse.
Il n’a pas eu au moins
Comme nous le chagrin
D’un jour voir massacrer
Les arbres centenaires,
Pour y imposer là
Les désirs trop vulgaires
De promoteurs véreux,
Au coupable dessein.
Il souffrit bien souvent
De tout ce discrédit,
Mais fut vite oublié
Sitôt porté en terre.
Qui lui rendra justice
En levant le mystère,
Sur ses feuillets jaunis
Qu’il a hier écrit ?
L’ami, pleurons tous deux
Ce poète maudit,
Et espérons qu’un jour
Un curieux déterre
Ces lignes, qu’écrivit
Gaston en pleine nuit
Il y venait souvent
Pour attendre sa muse
Qui lui soufflait les mots,
Ciselés et précis,
Des récits oubliés
En des mots adoucis,
Pour qu’un petit enfant
En sourie et s’amuse.
Il n’a pas eu au moins
Comme nous le chagrin
D’un jour voir massacrer
Les arbres centenaires,
Pour y imposer là
Les désirs trop vulgaires
De promoteurs véreux,
Au coupable dessein.
Il souffrit bien souvent
De tout ce discrédit,
Mais fut vite oublié
Sitôt porté en terre.
Qui lui rendra justice
En levant le mystère,
Sur ses feuillets jaunis
Qu’il a hier écrit ?
L’ami, pleurons tous deux
Ce poète maudit,
Et espérons qu’un jour
Un curieux déterre
Ces lignes, qu’écrivit
Gaston en pleine nuit
Re: Le poète oublié
La mort des pauvres
C'est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ;
C'est le but de la vie, et c'est le seul espoir
Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
Et nous donne le cœur de marcher jusqu'au soir ;
A travers la tempête, et la neige, et le givre,
C'est la clarté vibrante à notre horizon noir ;
C'est l'auberge fameuse inscrite sur le livre,
Où l'on pourra manger, et dormir, et s'asseoir ;
C'est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques
Le sommeil et le don des rêves extatiques,
Et qui refait le lit des gens pauvres et nus ;
C'est la gloire des Dieux, c'est le grenier mystique,
C'est la bourse du pauvre et sa patrie antique,
C'est le portique ouvert sur les Cieux inconnus !
Charles BAUDELAIRE (1821 – 1867)
Merci Elyse
Bonne journée à tous
C'est la Mort qui console, hélas ! et qui fait vivre ;
C'est le but de la vie, et c'est le seul espoir
Qui, comme un élixir, nous monte et nous enivre,
Et nous donne le cœur de marcher jusqu'au soir ;
A travers la tempête, et la neige, et le givre,
C'est la clarté vibrante à notre horizon noir ;
C'est l'auberge fameuse inscrite sur le livre,
Où l'on pourra manger, et dormir, et s'asseoir ;
C'est un Ange qui tient dans ses doigts magnétiques
Le sommeil et le don des rêves extatiques,
Et qui refait le lit des gens pauvres et nus ;
C'est la gloire des Dieux, c'est le grenier mystique,
C'est la bourse du pauvre et sa patrie antique,
C'est le portique ouvert sur les Cieux inconnus !
Charles BAUDELAIRE (1821 – 1867)
Merci Elyse
Bonne journée à tous
Re: Le poète oublié
On sera vite oublié on nous oublie déjà de notre vivant, alors après !
lacape- Messages : 7589
Date d'inscription : 15/05/2010
Localisation : quelque part en france
Re: Le poète oublié
J'aime l'oubli , lorsqu'au détour d'un chemin de balade, regardant à vrai dire rien de précis, mes yeux se connectent à ma mémoire, et là, me reviennent tout à coup images et mots oubliés. Parfois un nom auquel je n'arrive pas à un mettre un visage, mais qui je sais m'a laissé son souvenir comme carte de visite, avant ...l'oubli.
Bises Elyse
PierreJ.
Bises Elyse
PierreJ.
Des mots s’enfuient chaque jour de mon cerveau. Le phénomène est fort heureusement, qu’il m’en arrive dans le même temps tout autant. Pierre James
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