Burning Forest

surfeur Sam 11 Jan 2020, 22:18

Envols massifs des ailés
Lourds bruits de craquements
Premiers cris des alarmes
Depuis combien de cycles
Suis-je là immobile ?
Solidement accroché
A ce sol nourricier
Je distingue au loin l'effervescence
La spirale des feuilles évanescentes
Qui s'élève dans la torpeur écrasante
Je replie mes feuilles chauffées
Secouant la cime irradiante de
La cohorte des lucioles incendiaires
Je suis là immobile
Malgré ma puissante carrure
En moi le brasier
Des incandescences passées
Autour de moi
Les derniers r^les de l'animalité
En moi
La sécheresse des mousses d'argent
Je reste immobile
Dans la panique qui s'installe
Chaque parcelles du d^me s'agitent
L'odeur de foudre transpire
La sève âcre bouillonnante
S'échappe de chaque proches agonisants
Frères et sœurs mutants des sols
Mouvants des terres
Et vous les errants des airs
Ne baissez les bras
Ne tordez vos branches
Le combat inégal
Face à l'atra innommable des v^tus
Face à l'ent^tement de ceux
Qui croient encore en eux
Le combat ne fait que commencer
Vague de chaleur
Dans l'étendu du brasier
Les derniers courtes pattes
Les griffus à peaux épaisses
Les bondissants à queue longue
Ne savent où se réfugier
Souvenirs de l'air secondaire
Mes racines suintent
Ô absurde grésil
Du feu souterrain
Je reste là immobile
Au travers le tulle noir
Je vois la biotope des corps carbonisés
Après le chuintement des buissons meurtris
Mon temps viendra
Et moi aussi poumon du d^me
Je rejoindrai la fumée éternelle
Du grand totem pana-pana
Tout est équilibre
Tout est harmonie
Alors le temps viendra
Jusque là moi en corps tronc carbonisé
Je reste immobile
In the Last Burning Forest

]

surfeur Sam 11 Jan 2020, 22:24

J'avais écrit ce texte
il y a quelques temps
au sujet des incendies en Amazonie.
Je l'ai juste un peu adapté

**Pierre James** Dim 12 Jan 2020, 21:00

surfeur a écrit:J'avais écrit ce texte
il y a quelques temps
au sujet des incendies en Amazonie.
Je l'ai juste un peu adapté

Adapté ton texte est juste et triste, mais penser qu'il faudra encore s'y adapté fait peur, fait mal .
Comment faire comprendre à l'homme qui mène égoïstement sa vie sur terre grâce à sa connerie et à la toute puissance de l'argent, qu'il faut changer d'état d'esprit et œuvrer pour la survie de la planète. Que ça n’enlèvera rien à sa jouissance qu'il veut solitaire, mais servira à sa putain de descendance. Quand s'arrêtera " l'après moi le déluge" de l'homo sapiens sapiens.
Heureusement que l'homme poète existe encore.

surfeur Dim 19 Jan 2020, 18:55

J'ai écouté Yann Arthus-Bertrand et il disait simplement:
"Mon pire ennemi c'est moi"
alors que penser de la surabondance d'un supraprédateur
Homolibéralicus qui dévore sa planète.
Et nos actions sont lentement réversibles

Pritos Lun 20 Jan 2020, 18:08

Théodore Monod le disait: l'homme n'a pas fini son humanisation. Tant qu'il ne l'achèvera pas, la pire des bêtes demeure en lui.
Vibrant hommage à l'Amazonie.

surfeur Mar 18 Fév 2020, 22:19

Pritos a écrit:Théodore Monod le disait: l'homme n'a pas fini son humanisation. Tant qu'il ne l'achèvera pas, la pire des bêtes demeure en lui.
Vibrant hommage à l'Amazonie.

Je connais bien Monod comme j'approuve certaines conclusions de Jacquard.
En supposant que nous soyons une espèce animale supérieure
nous devons encore apprendre à gérer les flux entre ressource et énergie
Notre monde à une épaisseur même virtuelle
il n'est donc pas sans fin.

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