Drôle de destin

Drôle de destin

Le destin fatal qui nous avait tous les deux réunis
Savait il que nous étions l’un de l’autre éloignés.
N’aurait il pas pu faire de nous un vrai couple uni
Dans un même lit et l’amour nous accompagner ?

Mais rêve d’un jour devenu follement drôle dans cette vie
A notre grande surprise né au-delà de toutes espérances,
S’avait il que cet amour aux mille fantasmes d'envies
S’en ira s’évaporer, inconditionnellement, loin en errance ?

Et s’en aller disperser au loin ses cendres illusoires
Nager dans les eaux profondes d’une mer illimitée,
Se confondre parmi les poissons sur leurs nageoires
Pour mourir de chagrin, chimériquement court-circuité !

Ce destin fou s’appropriait consciemment nos vies,
Se servait de nous en cobayes dévoués à son avantage,
Nous miroitait le temps de ces fétiches drôles d’envies
Pour nous lâcher, las, en lambeaux, là à la fin de nos âges.

Rêves crus sublimes d’un beau jour où l’espoir était de mise
S’accompagnait d’enchantement frappant tel or à mes yeux.
Mais « pas tout qui brille est or », dixit maxime bien admise
S'appliquant à mes rêves chimériques, tel fumées de feu !

Khalid Berrada.