Torpeur
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Torpeur
C'est une nuit sans fin. Minuit, puis une heure, puis trois heures du matin... sans sommeil. Dans la noirceur épaisse de cette chambre sans réveil, je lutte contre ces pensées sans Soleil.
Mais le flot des souvenirs emporte la raison. Je tourbillonne, pétri d’angoisse et de frissons. Au détour d’une image d’une journée heureuse, je capte l’ombre apaisante d’une silhouette brumeuse. Est-ce une issue ou un inexorable gouffre vers lequel je me rue ?
Se lever ; abandonner la lutte. Fuir cet enfer ou le cœur du bonheur se réfute. Ouvrir cette porte et implorer la lumière pour qu’elle chasse la bête de son repaire. Je pleure.
Arraché enfin à ces démons sans visage, je m’assoie à cette table, je laisse couler la rage. Le cœur déjà se calme et son battement s’apaise. Je laisse aller mon poids sur le dos de la chaise.
Pourquoi donc vous conter ces heures sombres ? Mes doigts sur ce clavier chasseraient-ils enfin la pénombre ? Partager la douleur la rend-elle plus supportable ?
Je n’en sais rien ; mais ne pouvoir crier en impose à mes mains. Cette nuit est finie, enfin. La journée qui s’annonce n’apportera rien de bien…
Je capte le parfum apaisant d’une image d’antan… Inutile perception qui confirme que demain ne sert à rien.
Mais le flot des souvenirs emporte la raison. Je tourbillonne, pétri d’angoisse et de frissons. Au détour d’une image d’une journée heureuse, je capte l’ombre apaisante d’une silhouette brumeuse. Est-ce une issue ou un inexorable gouffre vers lequel je me rue ?
Se lever ; abandonner la lutte. Fuir cet enfer ou le cœur du bonheur se réfute. Ouvrir cette porte et implorer la lumière pour qu’elle chasse la bête de son repaire. Je pleure.
Arraché enfin à ces démons sans visage, je m’assoie à cette table, je laisse couler la rage. Le cœur déjà se calme et son battement s’apaise. Je laisse aller mon poids sur le dos de la chaise.
Pourquoi donc vous conter ces heures sombres ? Mes doigts sur ce clavier chasseraient-ils enfin la pénombre ? Partager la douleur la rend-elle plus supportable ?
Je n’en sais rien ; mais ne pouvoir crier en impose à mes mains. Cette nuit est finie, enfin. La journée qui s’annonce n’apportera rien de bien…
Je capte le parfum apaisant d’une image d’antan… Inutile perception qui confirme que demain ne sert à rien.
Kelton- Messages : 88
Date d'inscription : 13/10/2009
Re: Torpeur
Le souvenir qui tue le sommeil, rien de pire! Tu l'évoques avec réalisme et avec un sens du rythme époustouflant.
Plume, apaise-nous...
Bien à toi
Plume, apaise-nous...
Bien à toi
Pritos- Messages : 3545
Date d'inscription : 15/09/2009
Localisation : L'ioline jolive lez gaste terre...
Re: Torpeur
Eh bien!!! Face à une si sombre perspective, plutôt que des opiacées, essayez par exemple de reprendre votre texte et jouer avec. Enlevez 1 mot sur 2, trouvez des hexamètres ou des octosyllabes, des rimes cachées, des allitérations... Vous avez construit, il vous faut déconstruire et reconstruire encore, traquer l'insolite, extirper le non sens, par exemple. Bonne journée
Michel 48- Messages : 635
Date d'inscription : 13/12/2009
Age : 72
Localisation : Marvejols
Re: Torpeur
Voilà bien du noir qui ne demande qu'à noircir encore. Écrire peut, au petite heures du matin, en effet jouer un rôle d'exutoire et a l'avantage de coûter moins cher qu'un psy. Sinon un bon verre de vin rouge fait aussi son effet.
Est-ce extrait d'un texte plus long?
PierreJ.
Est-ce extrait d'un texte plus long?
PierreJ.
Des mots s’enfuient chaque jour de mon cerveau. Le phénomène est fort heureusement, qu’il m’en arrive dans le même temps tout autant. Pierre James
Re: Torpeur
Pas d'accord avec Michel.
Très bien comme ça pas un mot de trop
pour décrire la morsure de l'insomnie.
Très bien comme ça pas un mot de trop
pour décrire la morsure de l'insomnie.
surfeur- Messages : 1468
Date d'inscription : 04/01/2011
Localisation : ITC In The Cage
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