" Et si..."

*§*

Et si... j'allais finir à l'autre bout          
À l'opposé même, cerner l'idée.

Tirer le lourd rideau de scène
D'une existence, ici, bien envahie  
Pour l'ouvrir sur un défi.
Ne reconnaître de son  quotidien
Que le seul visage que renvoie le miroir
Ne plus distinguer d'objets familiers,
Rien d'identifiable sous les yeux
Maisons, rues, ce  lieu jamais vu
Vous fait face, alors que  s'efface
Tous les critères ancrés en vous.

En ce nouvel espace,
Personne ne vous connaît
Aucun  proche ne vous salue.
Vous êtes sur un banc de fortune
Assis à contempler comme nouveau-né,
À  écouter et recevoir
Sans retenue, sans trame émotionnelle
Un soi souverain, sans pensée prédéfinie
Souriant, prêt  à aimer.

Chassée l'incertitude des jours,
Ce regard noir sur l'univers
N'être plus traqué ou soumis
Au  vécu et ses rigueurs analytiques  
Savourer une virginité bienfaisante
Sans chercher de sens à  donner
Pour enfin ôter son carcan de cuir
Et sans calcul aucun, qui sait, s'en sortir.

Et si j'allais fermer mon idée ailleurs, hein !

*§*

Bain de jouvence pour une nouvelle pièce sur le théâtre du monde... Vent de salut!
Mais sans analyse, comment cerner l'idée?
A moins de quitter la caverne de Platon...
Joli texte, Pierre

Pritos a écrit:Bain de jouvence pour une nouvelle pièce sur le théâtre du monde... Vent de salut!
Mais sans analyse, comment cerner l'idée?
A moins de quitter la caverne de Platon...
Joli texte, Pierre

Bien vu, c'est judicieux Pritos. Mon dernier vers sera dans ce cas :  " Et si j'allais fermer mon idée ailleurs "

Tirer le lourd rideau de scène
D'une existence, ici, bien envahie
Pour l'ouvrir sur un défi.
Ne reconnaître de son quotidien
Que le seul visage que renvoie le miroir
Ne plus distinguer d'objets familiers,
Rien d'identifiable sous les yeux

j'aime particulièrement cette partie qui ne s'est jamais posé ce genre de questions?
bises
raymonde

raymonde verney a écrit:Tirer le lourd rideau de scène
D'une existence, ici, bien envahie  
Pour l'ouvrir sur un défi.
Ne reconnaître de son  quotidien
Que le seul visage que renvoie le miroir
Ne plus distinguer d'objets familiers,
Rien d'identifiable sous les yeux

j'aime particulièrement cette partie qui ne s'est jamais posé ce genre de questions?
bises
raymonde

C'est un genre de Alzheimer voulu, recherché !

Merci de ton passage et bon weekend
Pierre J.

J'aime te lire James, mais ce texte me touche profondement.
Je n'arrive à laisser des traces de mes passages mais cette communauté m'est bien chère.
Merci pour ce merveilleux partage qui me rappelle du déjà vécu et d'autre perspectives ...futures ?
Bises
lilia

galatea belga a écrit:J'aime te lire James, mais ce texte me touche profondément.
Je n'arrive à laisser des traces de mes passages mais cette communauté m'est bien chère.
Merci pour ce merveilleux partage qui me rappelle du déjà vécu et d'autre perspectives ...futures ?
Bises
lilia

Merci Lilia. Heureux de partager et de trouver la résonance recherchée.
bises P.J.