OISEAUX DU CIEL

OISEAUX DU CIEL
Moinillons, ou bouvreuils à travers les bocages
Ébouriffés souvent par le souffle des vents
Vous appartenez au monde des vivants
Et jamais ne serez petits serins en cages

Votre fière allure, habituée au froid,
Ne se départ pas de vos couleurs fauves
Qui vous dissimulent dans le thym et les mauves
Quand la chaleur d’été en puissance s’accroît ;

Verdiers, passereaux, chanteurs de la nature
La volière est prison et tue la liberté
De vous réveiller au jardin déserté
Lorsque la neige étend sa blanche parure.

Je me souviens du jour où au creux de ma main
J’ai tenu palpitant, un oisillon sans plume
Tombé du nid douillet sur le rude bitume
Et qu’un gros chat guettait sans avoir vraiment faim.
Dans un lit de coton, au chaud dans la cuisine
Nourri d’œuf écrasé je l’ai vu devenir
Peu à peu plus fort et de duvet se garnir
Jusqu’à ce qu’un beau jour un pinson se devine.