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Message  ELYSE Ven 07 Nov 2014, 17:34

TOUT CE QUI PEUT NOUS SERVIR



"poétes , frères de lumière, réchauffez-nous de vos mots"
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AIDES A L'ECRITURE Empty LE TRAITE DE PROSODIE DE SORGEL

Message  ELYSE Ven 07 Nov 2014, 17:35

traité de prosodie de SOrgel
Message ELYSE le Jeu 10 Sep 2009 - 14:49

http://sd3.archive-host.com/membres/up/1086141494/sorgel-poesie-Traite_prosodie.pdf

Je m'inspire très souvent de ce traité.. mais faut avouer que je ne suis pas encore au bout de mes peines. Cependant depuis quelques mois cela m'a bien aidé à comprendre la fameuse règle des e muets, savoir aussi ce qu'était l'hémistiche et compagnie... Heureusement que je suis une insomniaque ravie, car ainsi je peux me creuser la tête lorsque la maison fait silence.



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AIDES A L'ECRITURE Empty POUR CEUX QUI ONT DES DIFFICULTES EN ORTHOGRAPHE

Message  ELYSE Ven 07 Nov 2014, 17:43



Voilà, amis poètes un site qui vous facilitera le travail.
http://bonpatron.com/

Avec cela vous pourrez ne plus vous faire de soucis sur la qualité de vos poèmes que l'on dit gâtés par l'orthographe approximative. L'important à mes yeux étant pourtant d'écrire et de partager !



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AIDES A L'ECRITURE Empty LISTE DES MOTS INVARIABLES

Message  ELYSE Ven 07 Nov 2014, 17:48


LISTE DES MOTS INVARIABLES

Ils sont classés par ordre alphabétique
ailleurs, afin de, que, ainsi,alors, après, au-dessous, au-dessus, aujourd’hui auparavant, auprès,aussi aussitôt, autant, autour autrefois autrement avant avec

beaucoup bien bientôt

car ceci cela certes chez comme comment

D’abord dans davantage dedans dehors déjà demain depuis dès lors dès que
désormais dessous dessus devant donc dont dorénavant durant

encore enfin ensuite entre envers exprès

guère gré


hélas hier hors

ici

jamais

là-bas loin longtemps lorsque

maintenant mais malgré mieux moins

naguère néanmoins non

par parce que par-dessous par-dessus parfois pas pendant peu plus
plusieurs plutôt pour pourquoi pourtant près presque puis

quand quelquefois quoi quoique

sans sauf seulement sinon sitôt soudain sous souvent surtout

tant tant mieux tantôt tant pis tard tôt toujours toutefois travers très trop

vers voici voilà volontiers vraiment



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AIDES A L'ECRITURE Empty UN SITE BIEN FAIT ET INDISPENSABLE

Message  ELYSE Ven 07 Nov 2014, 17:50

UN site bien fait et indispensable


Un site bien fait et qui peut apparaître parfois indispensable...

http://www.orthoprof.fr/grammaire/niveau04/Les_accords_apres_sans.htm



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AIDES A L'ECRITURE Empty COMMENT ECRIRE LES COULEURS AU PLURIEL

Message  ELYSE Ven 07 Nov 2014, 17:55

Comment écrire les couleurs au pluriel ?
Message  ELYSE le Sam 6 Oct 2012 - 10:37

Comment écrire les couleurs au pluriel ?
par xtiane sur le net |

Encore une difficulté de la langue française ! Les couleurs.
Pas simple de savoir les accorder ; il faut respecter certaines règles mais les exceptions sont légion. Pire encore, dans certains cas, c'est le sens que l'on veut donner à la phrase qui détermine si l'adjectif de couleur doit être accordé ou rester invariable. Qu'en est-il dans la pratique ? Ces quelques lignes vous guideront à bien les écrire.

1 Réglons d'abord la question du sens : "des fleurs rouge et jaune" indique que les fleurs sont bicolores tandis que "des fleurs rouges et jaunes" signifie que certaines sont entièrement rouges et d'autres entièrement jaunes. Seule l'orthographe indique au lecteur ce que l'on décrit d'où l'importance de connaître cette règle pour qu'il ait la bonne vision..

2 Tous les adjectifs qui définissent une couleur par référence à quelque chose sont invariables : abricot, acajou, acier, azur, auburn, café, brique, carmin, chair, châtaigne, jonquille, jade, lavande, lin, magenta, marine, marron, miel, nacre, noyer, olive, ombre, or, orange, citron, prune, praline, rouille, sable, sanguine, saumon, sepia, tabac, turquoise, etc...

3 On écrira donc : des roses parme, des caracos rouille, des yeux marron ; en fait, l'adjectif est aussi un nom et il faut comprendre "de la couleur de...". Six exceptions : écarlate, fauve, incarnat, mauve, pourpre et rose, considérés comme des adjectifs, prennent un "S" au pluriel : "des robes mauves"... des tulipes écarlates....

4 Les adjectifs qui s'accordent en genre (masculin,féminin) et au pluriel : beige, blanc, bleu, blond, brun, châtain, gris, noir, jaune, pers, rouge, roux, vermeil, violet, ultraviolet ainsi que les six cités plus haut. Par ex : des chevelures châtaines... des tissus bruns.... des soies pourpres.... des velours verts...

5 Les locutions adjectives formées de plusieurs mots sont invariables. Arc-en-ciel, bleu azur, blanc cassé, bleu roi, jaune clair, gris perle, jaune orangé, noir de jais, poivre et sel, rouge feu, tête-de-nègre, vert amande, vert Véronèse, bleu Nattier, vieil or, vieux rose... "des chevaux aux robes brun rougeâtre... des vestes caca d'oie"...

6 En fait, ils indiquent une seule couleur. D'autre part, quand on associe deux couleurs, il est nécessaire de mettre un trait d'union entre les deux : "des yeux bleu-vert... des chats aux pelages orange-roux.



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AIDES A L'ECRITURE Empty LA DIERESE ET LA SYNERESE

Message  ELYSE Ven 07 Nov 2014, 18:04



Diérèse:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Di%C3%A9r%C3%A8se

http://www.accents-poetiques.com/spip.php?article22 Je te recommande celui-ci, une étude de Pierre Brandao, très complète.

http://fr.wiktionary.org/wiki/di%C3%A9r%C3%A8se

Synérèse

http://fr.wiktionary.org/wiki/di%C3%A9r%C3%A8se

http://www.poesies.net/ecole.html#dierese

http://www.etudes-litteraires.com/versification.php

J'espère que ces quelues liens vous seront utiles pour comprendre la diérèse et la synérèse.

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la diérèse et la synérèse

Sujet: La diérèse / La synérèse L’élision

règle empruntée sur le site de Mémoire et culture
mémoire et culture

L’élision est très importante dans la poésie classique car elle favorise l’enchaînement des mots et, par voie de conséquence, une diction coulante. L’élision est le retranchement ou l’annulation de l’e muet à la fin d’un mot immédiatement suivi d’un autre mot qui commence par une voyelle (ou un h non aspiré). L’élision a été créée pour corriger la monotonie que produiraient trop de « e » muets. De plus, il faut savoir que tous les « e » comptent pour un pied et se prononcent tous.
Prenons un exemple de deux vers :

« Il dévoile son âme avec des mots en fête,
de l’argent, de la gloire, il ne fait pas la quête. »
Les « e » sont élidés, le nombre de pieds est exact, c’est bien !

« Il dévoile son âme dans des textes de fête,
De l’argent, de la gloire, il ne fait pas la quête. »
Ainsi écrit, on peut relever deux fautes :

1°) Le « e » du mot âme n’est pas élidé et doit donc se prononcer, ce qui est laid à l’oreille et brise le rythme. 2°) Le « e » de gloire se prononçant, le vers contient 13 pieds au lieu de 12. Le fait de l’élider a permis l’équilibre.

Des mots sont traîtres car difficiles à employer, parce qu’il faut toujours élider le « e ». Ce sont ceux comme : joie, rue, jolie, etc. bref lorsque le « e » final est précédé d’une voyelle simple ou composée. Racine a écrit :
« Sur sa joue, en riant, elle essuie une larme »

La première partie d’un vers porte le nom barbare d’hémistiche, c’est la coupure du milieu donc qui se présente et dans aucun cas l’hémistiche ne peut s’arrêter sur un « e » muet. L’élision est indispensable, aussi choisit-on le plus souvent des mots sans « e » à élider.

La femme-poète est beaucoup plus encombrée d’élisions que « l'homme-poète » car, qu’elle soit aimée, déçue ou abandonnée, le genre féminin la poursuit. Le bon conseil pour les mots difficiles à élider, voire impossibles, c’est de les mettre à la rime ! Danger donc pour les joies, les avenues, les haies, etc. de même que les verbes au pluriel comme voient ou croient dont le « e » n’est pas élidable (erratum? Lire plus bas...!). Notez bien de les mettre à la rime, de même que les années, les données, les trouvées, etc.
L’imparfait et le conditionnel des verbes au pluriel ne subissent pas cette loi car le son « aient » les sauve. On peut donc écrire, comme la Fontaine :
« L’ombre et le jour luttaient dans les champs azurés. »
A savoir que le « e » intérieur des mots n’est pas soumis à l’élision, ne compte pas non plus pour un pied dans, par exemple, gaie-té, dé-voue-ment, paie-ra. Que de choses à apprendre n’est-ce pas ? à retenir surtout !
L’e muet, dit-on, bien employé, fait le charme du vers français !

Source:
La Muse appliquée
________________________________________
Définitions :

- diérèse : prononciation de deux voyelles consécutives en deux syllabes (ex : li-on).
- synérèse : Par opposition à la diérèse, la synérèse est la prononciation «normale» d'un mot qui comporte deux sons voyelles en contact.
On fait une synérèse si on prononce le mot « Lion » comme une seule syllabe.
La synérèse peut aussi être définie d'une autre manière : comme la fusion des deux voyelles d'une diphtongue afin de respecter le mètre dans un vers: ex «lier» (prononcé comme une seule syllabe) ou encore «écuelle» prononcé en deux syllabes (au lieu de trois).
Wikipédia

Le principe élémentaire du vers, c'est "le nombre" ou "la quantité".
Certains vers, tel le vers latin [...], reposent sur la quantité de syllabes brèves ou longues qui déterminent son rythme et qu'on appelle "pieds". Chaque "pied" a, dans ce cas, plusieurs syllabes longues ou brèves avec, alors, des temps forts et des temps faibles. On appelle ce vers le vers métrique.

Le vers français [...] ne se base plus sur l'accent tonique qui est variable mais sur le nombre des syllabes. Le vers français est appelé vers syllabique. Il doit pouvoir se mesurer par le nombre des syllabes qui le composent.
D'où l'importance de la diérèse qui permet de savoir si les deux voyelles formant une diphtongue se prononcent en une ou deux syllabes

Traité de prosodie classique à l'usage des classiques et des dissidents
Gilles SORGEL
traité de SORGEL prosodie

Pour vous aider à déterminer la prononciation d'un mot comportant une diphtongue, vous pouvez vous rendre sur le lien suivant (XMLittré) :
François gannaz

[u]


Dernière édition par ELYSE le Lun 26 Oct 2009 - 4:40, édité 1 fois

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Re: la diérèse et la synérèse
Message  ELYSE le Mar 3 Nov 2009 - 17:23

Diphtongue Nbre de Cas
syllabes
ia 2 Dans la majorité des mots : di-a-mant, confi-a, fi-li-al
1 Exceptionnellement dans diacre, fiacre, diable
1 Dans les mots où elle s'écrit YA (im-pa-ya-ble)
1 ou 2 Dans liard, miasme, yatagan
ié 2 Dans les verbes en ier de la première conjugaison à
l'infinitif, à la 2ème personne du pluriel du présent de
l'indicatif, de l'impératif et au participe passé : co-lo-ri-
er, ri-ez, co-lo-ri-ez
2 A la deuxième personne du pluriel de l'imparfait des ez,
verbes en i-er, en er quand l'er est précédé de deux
consonnes différentes : pu-bli-er con-tem-pli-ez
2 A la deuxième personne du pluriel du conditionnel des
verbes lorsque l'i-ez est précédé de deux consonnes
différentes : re-ce-vri-ez, mor-dri-ez

2 Dans tous les mots où elle est précédée de deux
consonnes différentes : ta-bli-er, en-cri-er
2 Dans tous les mots en i-é-té : so-bri-é-té
1 Dans tous les autres mots où elle est précédée d'une
seule consonne ou de 2 consonnes semblables : her-
bier, ta-pi-ssier
1 A la deuxième personne du pluriel du conditionnel des
verbes où l'i-ez est précédé d'une seule consonne ou de
deux consonnes semblables : prie-riez, pou-rriez
1 A la deuxième personne du pluriel de l'imparfait de tous
les verbes autres qu'en i-er et des verbes en er quand
l'er est précédé d'une seule consonne ou de deux
consonnes semblables : pre-niez, lais-siez

1 Dans les mots où elle s'écrit en yé : no-yer, ap-pu-yé
iè 2 A la première personne du singulier du passé simple des
verbes en ier de
iè 2 A la première personne du singulier du passé simple des
verbes en ier de la première conjugaison
2 Dans les mots où l'e ne porte pas d'accent (iesse, iel,
iet, ief, + iaire)Har-di-esse, es-sent-ti-el, in-qui-et,
gri-ef, no-bi-li-aire,hi-er
iai 1 Exception : ciel, fiel, miel, bielle, nielle, vielle, relief,
fief, avant-hier, chienne, pierre, lierre, fier, vieil, miette , assiette, bréviaire, concierge, vierge
1 Dans les mots formant le féminin de la diphtongue ien
lorsqu'elle est, elle-même, comptée pour une syllabe :
an-cienne, pa-ïenne, mienne
1 ou 2 Facultativement dans biais et biaiser
1 Dans les mots où elle s'écrit iè (avec l'accent) : siè-ge
,fiè-vre, piè-ce
2 Sauf dans les mots où elle est précédée de deux
consonnes différentes : pri-ère, meurtri-ère
1 Dans les mots où elle s'écrit yè : no-yèrent
2 Exceptions : hy-ène, y-èble ou hi-èble
1 et 2 " hier " autrefois s'employait en une seule syllabe.
Depuis Boileau, il en compte deux.
Hi-er sauf avant-hier qui s'est maintenu avec une seule
syllabe
io

iau 2 Bri-oche, mi-au-ler
1 Exception : fiole, pioche, mioche, kiosque
1 Dans tous les mots où elle s'écrit YO ou YAU : jo-yau,
lo-yau-té
2 Exception : my-ope, my-o-so-tis, électry-omancie
iu
2 Dans les mots où elle est précédée d'une consonne : Si-
ri-us, di-urne
1 Dans les mots où elle est précédée d'une voyelle : la-
ius, ca-ius
1 Dans les mots où elle s'écrit YU : ra-yure
oa 2 Bo-a, co-asser, cro-asser
a 1 Roan-ne

oè 2 Po-é-sie, é-vo-hé, no-ël
1 Sauf quand elle a le son oî : poê-le, moe-lle, moe-lleux
oi 1 Toi, roi, voi-là.. ;

uè 2 Dans tous les mots : tu-er, su-er
1 Tous les mots sauf duè-gne
1 ou 2 Facultativement dans duel
ui 1 Dans tous les mots
2 Sauf les mots en uité : an-nu-i-té, é-bru-i-ter
2 Exception : bru-ire et sa conjugaison : bru-is-se-
ment,Bru-i-ne, bru-i-ner, ru-i-ne, ru-i-ner, ru-i-neux, dru-
i-de, su-i-ci-de
ieu 1 Lieutenant, es-sieu, pieu (pièce de bois)
2 Dans les noms ou adjectifs qui au singulier prennent un
X ou sont suivis d'une consonne :
Pi-eux (qui à la piété), su-pé-ri-eur, St Bri-eux
1 Exceptionnellement dans mieux, vieux, cieux, mes-
sieurs
2 Dans y-euse
oua 2 Sou-abe, lou-a
1 Exception : doua-ne
1 ou 2 Facultativement dans zouave, ouate, gouano, fouaille
oué
ouè 2 Jou-et, clou-ais, prou-esse
1 ou 2 Facultativement dans fouet, fouetter, ouest, ouais
oui 2 Ou-ïr, jou-ir
1 Sauf oui (affirmation)
ian
ien
Même son 2 O-ri-ent, ri-ant
1 Exceptions : viande, diancre, fa-ience
1 Dans les mots où elle s'écrit YAN ou YEN
ien 1 An-cien, pa-ien, bien, com-bien, mien, tien, sien, rien,
chien, gar-dien, plé-bé-ien, vau-rien, pa-rois-sien,
en-tre-tien, main-tien, sou-tien, bis-ca-rien, fau-bou-
rien, A-miens, Sé-bas-tienAinsi que dans les verbes
comme tiens, vient.. ;
2 Sauf li-en
2 Si elle termine un nom ou un adjectif d'état, de
profession, de pays : in-di-en, co-mé-di-en, pa-ri-si-en..
1 Sauf chré-tien
ion 1 A la première personne du pluriel du conditionnel
lorsqu'elle est précédée d'une consonne ou de deux
consonnes semblables : li-rions, pour-rions.. ;
1 A la première personne du pluriel de l'imparfait des
verbes lorsqu'il n'y a pas devant un r ou un l précédé
d'une autre consonne, les consonnes " rl " allant
ensemble : ai-mions, sa-vions, par-lions
2 Autrement : pro-met-tri-ons, sa-bli-ons, pu-bli-ons
1 Lorsqu'elle s'écrit YON : ra-yon
2 Sauf Ly-on
oin 1 Loin
uin 1 Suin-ter
ouin 1 Mar-souin
uan 2 Si-nu-ant, in-flu-ent
1 Sauf Don Juan.


Dernière édition par ELYSE le Sam 08 Nov 2014, 14:45, édité 1 fois



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AIDES A L'ECRITURE Empty LES REGLES DU TANKA ( poésie japonaise )

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 14:14

LES règles du Tanka
Message ELYSE le Ven 16 Oct 2009 - 17:11

Il serait peut-être souhaitable de préciser quelques termes de la poésie japonaise classique.

Un tercet de 17 (5/7/5) syllabes est appelé haïku (le terme haïkaï est encore parfois utilisé pour désigner un tercet).

Il y a aussi le tanka (uta ou waka) formé de 31 syllabes réparties en 17 (5/7/5) et 14 (7/7) syllabes…
Le tanka classique n'était pratiqué qu'à la Cour impériale; il est toujours considéré comme la forme la plus élevée de l'expression littéraire.

Rosée du matin,
Revient pourtant tous les jours,
Pourtant tu n’es plus.
Les fleurs que tu arrachais,
Restent sèches en terre.

Le Tanka se compose généralement de deux parties, la première de trois lignes montre une image naturelle, tandis que la seconde parle de sentiments humains. Un tanka soucieux du respect des règles originelles doit ainsi marquer une légère pause à la fin du troisième vers.

Il se peut cependant que les deux parties soient inversées.
Au printemps
Où gazouillent des milliers d'oiseaux
Toutes choses
Se renouvellent,
Moi seul vieillis.

ou

Triste et solitaire
Je suis une herbe flottante
À la racine coupée.
Si un courant m'entraîne
Je crois que je le suivrai.

Ono no Komachi



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AIDES A L'ECRITURE Empty LA CESURE

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 14:20

LA CESURE
Message ELYSE le Mer 14 Oct 2009 - 10:14

ETIT LEXIQUE POÉTIQUE

LA CÉSURE


La césure , est un mot qui a été employé pour la première fois en 1537 par Marot ; il vient du latin coesura; qui signifie : coupure. Dans les vers longs (au moins de plus de huit syllabes) lorsqu'une coupe plus marquée sépare les mesures du vers, elle prend le nom de césure. Autrement dit, elle divise le vers en deux hémistiches. L'hémistiche constituant une moitié de vers. Sauf dans le cas de l'alexandrin, la place de la césure n'est pas fixée. Elle coïncide avec l'organisation syntaxique (groupe sujet/groupe verbal ; deux indépendantes, etc.).

Un exemple pour le vers décasyllabe (vers de 10 syllabes) :

J'ai dit à mon coeur //, à mon faible coeur... (Musset)


Le premier hémistiche comprend ==> 5 syllabes
Le second hémistiche comprend ==> 5 syllabes, également.

Un exemple pour le vers décasyllabe :

Le vent se lè(ve) //ve !... Il faut tenter de vivre ! (Valéry).


Le premier hémistiche comprend ==> 4 syllabes
Le second hémistiche comprend ==> 6 syllabes.

Prenons, à présent un exemple pour le vers octosyllabique (8 syllabes) :

L'obscurité // couvre le monde
Lais l'idée // illumine et luit.. (Hugo


Le premier hémistiche du premier vers comprend ==> 4 syllabes + 4 autres syllabes.
Le second hémistiche du second vers comprend ==> 3 syllabes, puis 5 syllabes.

Comme je l'ai signalé ci-dessus, il n'y a que dans l'alexandrin classique que le vers se partage en deux hémistiches égaux de 6 syllabes.

Exemple :

Vous haïssez le jour // que vous venez chercher.


Ici, nous avons le premier et le deuxième hémistiche qui contiennent, chacun, 6 syllabes.

On se rend bien compte, à la lecture de cet alexandrin, que l'on retrouve une cadence, l'intonation semblant montante dans le premier hémistiche (protase), puis descendante (apodose), dans l'hémistiche suivant, avec un point d'arrêt central appelé l'acmé. Le vers est ainsi "aéré", divisé en deux unités de souffle. Plus ces règles seront respectées, plus la valeur prosodique du poème approchera de la perfection.

À SUIVRE ...

_________________
d'un ami que j'aime bien ANDRE



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AIDES A L'ECRITURE Empty LA CODIFICATION DES SYLLABLES

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 14:22

les premières bases pour la poèsie classique
Message  ELYSE le Ven 16 Oct 2009 - 8:41

LA CODIFICATION DES SYLLABES


Le vers repose toujours sur un comptage, qu'il s'agisse de syllabes ou d'ensemble de syllabes. Il existe une confusion très ancienne entre pieds et syllabes. Beaucoup de poètes se posent encore la question et on difficulté à faire la différence. On appelle "mesures" ou "pieds" les groupes de syllabes caractérisés par le retour d'accents, d'alternances de brèves, de longues ou d'oppositions de tons, selon les types de vers concernés. Dans l'analyse du vers français remontant à l'habitude de plaquer les phénomènes linguistiques français des outils empruntés aux grammairiens latins, le terme pied est donc impropre, puisque ce sont des syllabes (et non des ensembles de syllabes) que l'on compte pour déterminer le type de vers. Je parlerai donc de nombre de syllabes et non de pieds

Le nombre de syllabes doit être fixe, c'est-à-dire qu'il doit être pair pour qu'il y ait symétrie. Un vers, par conséquent, ne peut aller seul ; il n'atteint sa plénitude que s'il est, au minimum doublé. Les poètes symbolistes ont usé des vers de 13 syllabes ; mais il sont d'un rythme peu net, il faut l'avouer, et qui ne satisfait pas l'oreille, ainsi que le côté musical. Je ferai donc l'impasse sur les vers de onze syllabes (vers endécasyllabiques), ainsi que des vers composés de neuf syllabes (vers ennéasyllabiques) tout comme des vers formés par trois syllabes (vers trisyllabiques), pour ne conserver que les plus utilisés : les vers pairs.

Commençons par le plus connu de tous : l'alexandrin, ou le vers de douze syllabes, encore appelé "hexamètre" ou "héroïque". L'alexandrin date du XIème siècle.

EXEMPLE : Mon/ â/me à/ son/ se/cret/, ma/ vie/ à/ son/ mys/tèr/(e). (F. ARVERS)

Les / marquent la division des syllabes ; tandis que ( ) montre la syllabe muette (qui ne doit pas être prise en considération dans le décompte des syllabes). J'aurai l'occasion de revenir en détail sur ce point.

Le vers de dix syllabes (ou décasyllabe). Rarement utilisé de nos jours :

EXEMPLE : Fi/gu/rez/-vous/ un/ beau/ front/ tri/om/phant/. (Victor HUGO);

Le vers de huit syllabes (ou octosyllabe). Vers très ancien surtout utilisé par les Trouvères et les Troubadours) :

EXEMPLE : Bel/ a/mi/, si/ plai/sant/ et/ bon/… (Béatrice de DIE. 1770)

Le vers de quatre syllabes (ou tétrasyllabe]. Il s'alterne, généralement, avec des vers de huit syllabes.

EXEMPLE :

Hé/las/ ! mon/ a/mi/, sur/ mon/ âm/(e)*, 8 syllabes
Plus/ qu'au/tre/ femm/(e)* 4 syllabes
J'ai/ de/ dou/leur/ si/ lar/ge/ment/ 8 syllabes
Que/ nu/lle/ment/ 4 syllabes
A/voir/ con/fort/ je/ ne/ puis/ d'âm/(e)*. 8 syllabes

* Note : Vous aurez remarqué que les "E" de "âm(e)", "femm(e)" et encore "âm(e)" sont des "E muets" terminant le vers et que jamais ils ne doivent être décomptés dans le nombre de syllabes, car il ne s'agit pas de syllabes "accentuées".

Le vers de deux syllabes (ou dissyllabe) :

EXEMPLE :

Mur/, vill/(e)*
Et/ port/,
A/sil/(e)*
De/ mort/,
Mer/ gris/(e)*
Où/ bris/(e)*
La/ bris/(e)* ;
Tout dort. (Victor HUGO)

*Note : Vous remarquerez, là également, que les "E" qui sont entre parenthèses sont des "E muets" puisqu'ils terminent le vers. Un peu comme si l'on écrivait : Mur/, vill'/.

Si on prononçait le "E" final on aurait un vers composé de trois syllabes : Mur/, vil/le/ce qui serait complètement faux.

Le vers monosyllabique (impair). Il demeure l'exercice le plus compliqué, le plus difficile à réussir, mais qui, en contrepartie, possède de grandes possibilités expressives quand il est entremêlé avec des vers de longueur plus importante. Le chef d'œuvre incontesté, souvent imité, jamais inégalé à ce jour, demeure bien ce sonnet (qui plus est) écrit par Jules RESSÉGUIER :

EXEMPLE :

Fort:
Bell/(e),
Ell/(e)
Dort/.

Sort/
Frêl/(e) !
Quell/(e)
Mort/ !

Ros/(e)
Clos/(e)
La/

Bris/(e)
L'a/
Pris/(e).

Si l'on tient compte de la non prise en compte des "E" muets mis entre ( ), il y a bien qu'une seule syllabe dans chacun de ces vers.

Dès demain, nous entrerons dans le vif du sujet, autrement dit : comment compter et obtenir 12 syllabes pour l'alexandrin, en tenant compte, également, de l'élision à "l'hémistiche".
L'hémistiche étant, étymologiquement parlant, une moitié de vers. Ce point de partage s'appelle la "césure".

de mon ami ANDRE
[b]



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AIDES A L'ECRITURE Empty HAÏKU et décompte syllabique des e muets ou pas

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 14:24

haiku-decompte-syllabique des e muets ou pas
Message ELYSE le Lun 22 Fév 2010 - 14:35

voilà ce que j'ai trouvé sur le net
http://www.kirikino.biz/Projet-mot-saison-Pays-Basque/Haiku-et-tanka-vocabulaire-et-definitions/kigo-ou-l-mot-de-saison-r.html


haiku-decompte-syllabique
Dans le haïku, il n’est pas question de compter le nombre de pieds mais le nombre de syllabes pour traduire des sons.

Ceci pose quelques difficultés avec la langue française.

Les sons « consonnes » ou « voyelles » ne posent pas de problèmes majeurs. Exemples : le mot (de saison) lézard compte pour deux syllabes, le mot rat pour une seule.

Mais chaque règle comporte ses exceptions.
Ainsi se pose le problème des « e » muets en fin de phrase (et encore plus pour nous gens du sud qui avons cette fâcheuse tendance à les accentuer) :

* Ainsi le « e » en fin de vers ne compte pas pour une syllabe. Exemple : le mot (de saison) fougère placé au sein d’un vers compte trois syllabes (fou/gè/re), mais placé en fin de vers, il n’en compte plus que deux (fou/gèr)

* Le « e muet » ne se prononce pas avant ou après une voyelle. Reprenons l’exemple du mot fougère : « les fougères aussi » (les/fou/gè/res/au/ssi) comportent 6 syllabes car la liaison est marquée, tandis que « la fougère aussi » (la/fou/gèr/au/ssi) n’en comporte plus que 5.

* Puisque nous venons d’aborder le cas des liaisons et des « e muets », il faut savoir que ceux-ci ne sont pas décomptés en présence d’un « h » aspiré. Exemple : le groupe de mots suivant « quelconque haricot » compte pour 6 syllabes (quel/con/que/ha/ri/cot) tant au singulier qu’au pluriel

* Enfin les semi-voyelles peuvent au choix, compter pour une ou deux voyelles. Exemple : le mot mystérieux comptera selon l’humeur de l’auteur pour trois voyelles (mys/té/rieux) ou pour quatre (mys/té/ri/eux).


Le respect de la métrique suppose tout de même une certaine liberté. Ainsi un écart de plus ou moins deux syllabes est concédé. Toutefois, cette licence se traduit par un écart d’une seule syllabe respectivement pour le premier et le dernier vers.[u]



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AIDES A L'ECRITURE Empty Haïku - renga- tanka et autres......règles

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 14:27

haijus, renga, tanka et autres..... règles.

Chapitre 1
Avant Basho

Au Japon du 15e siècle, la forme poétique nommée renga a fleuri.

Le renga est un poème produit collectivement par plusieurs auteurs. Les membres ajoutent alternativement des versets de 17 syllabes (5, 7 et 5 syllabes) et de 14 (7 et 7 syllabes), et achèvent un poème composé de 100 versets.

Le renga était un genre littéraire de haute tenue. On demandait aux membres, selon la tradition, de présenter leurs versets en se basant sur l'esthétique médiévale et en citant des classiques.

Au 16e siècle, au lieu du renga, c'est le haïkaï - poème humoriste - qui est devenu populaire. Le haïkaï (haïkaï-renga) est un poème construit de versets de 17 et de 14 syllabes comme le renga, mais il parodie le renga en introduisant des blagues vulgaires à la mode. Les poètes de haïkaï se sont servis de jeux de mots et ont traité des choses de la vie quotidienne auxquelles le renga ne s'intéressait pas.

Le premier verset (17 syllabes) du renga et du haïkaï est appelé "hokku". Les poètes de haïkaï ont commencé à présenter leurs hokkus comme les poèmes indépendants, ce qui est l'origine du haïku.

On demandait, selon la tradition, d'adopter dans le premier verset du renga et du haïkaï un kigo (mot de saison). Donc, il s'est aussi imposé d'introduire un kigo dans un hokku (et dans un haïku).


Écrit par
Ryu Yotsuya



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Re: haijus, renga, tanka et autres..... règles.
Message ELYSE le Lun 20 Juin 2011 - 8:02

http://www.big.or.jp/~loupe/links/fhisto/fhisinx.shtml

ceci est un lien sur ce sujet..Il est très complet.



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AIDES A L'ECRITURE Empty Le E MUET ET L'ELLISION

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 14:31

Le E caduc et le E muet et L'ELISION
Message  ELYSE le Lun 26 Oct 2009 - 5:47

E Caduc Et E Muet

L'e caduc, même suivi de la consonne s ou de la terminaison nt, ne compte pas à la fin d'un vers.

Exemples:

"Nous savons que le mur de la prison recule"
Métrique 1 2 1 1 1 1 1 2 2 (et non 3)


"Maintenant que Paris, ses pavés et ses marbres,"
Métrique 3 1 2 1 2 1 1 1 (et non 2)


"Les mois, les jours, les flots des mers, les yeux qui pleurent"
Métrique 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 (et non 2)





Le E caduc s'élide (liaison) devant un mot commençant par une voyelle ou un h muet.

Exemples:

"Et sa brume et ses toits sont bien loin de mes yeux "
Métrique 1 1 1+ 1 1 1 1 1 1 1 1 1

"Moi, l'autre hiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants"
Métrique 1 1+ 2 1 1 1 1 2 2

"Plus hideux, plus féroce, ou plus désespéré"
Métrique 1 2 1 2+ 1 1 4


Depuis Malherbe le e caduc final précédé d'une voyelle ne peut être mis dans le corps d'un vers que si le mot suivant commence par une voyelle ou en h muet.


Exemples:

"Non! de sa vie à tous" est correct.
"Non! de la vie de tous" ne l'est pas.


Avant Malherbe le e caduc précédé d'une voyelle ce prononçait et comptait comme un mètre:
Exemple:
"Marie, qui voudrait votre nom retourner"
Métrique 3* 1 2 2 1 3

Car cela ce prononçait: " 'marieu' qui voudrait votre non retourner"

Malherbe établissait cette règle afin de permettre la transition entre ceux qui prononçaient toujours le e suivant une voyelle et ceux qui ne le faisait plus et cette règle fut respectée par la plupart des poètes depuis le 17ème
jusqu'au début du 20ème siècle.

Pourtant elle ne se justifie plus puisque le e caduc ne se prononce plus. (e devenu muet) quant il suit une voyelle.

D'une manière similaire dans les verbes conjugués ce terminant en "aient" (troisième personne pluriel) l'e ne compte pas comme un mètre car il ne se prononce jamais ces mots peuvent entrer dans le corps du vers, même devant une consonne.

Exemples:

"De tous ces coeurs joyeux qui battaient sous ses toits"
Métrique 1 1 1 1 2 1 2(et non 3) 1 1 1

"Tous ces volets fermés s'ouvraient à sa chaleur,"
Métrique 1 1 2 2 2(et non 3) 1 1 2

"Des noyés descendaient dormir à reculons !"
Métrique 1 2 3(et non 4) 2 1 3


A l'intérieur d'un vers, l'e caduc, suivi des consonnes s, nt, compte toujours pour une syllabe. (sauf pour les terminaisons en "aient" comme indiqué ci-dessus)

Exemples:

"Ses houles où le ciel met d'éclatants îlots"
Métrique 1 2* 1 1 1 1 3 2

(Appréciez l'effet sonore imitant la houle de l'océan qui résulte de cette règle: "Ses houles où. . .")

"Où tendent tous les fronts qui pensent et qui rêvent"
Métrique : 1 2 1 1 1 1 2* 1 1 1


"Oui, je vous revois tous, et toutes, âmes mortes!"
Métrique : 1 1 1 2 1 1 2* 2 1


L’élision

règle empruntée sur le site de Mémoire et culture http://www.poesiefrancophone.com/l_elision.htm


L’élision est très importante dans la poésie classique car elle favorise l’enchaînement des mots et, par voie de conséquence, une diction coulante. L’élision est le retranchement ou l’annulation de l’e muet à la fin d’un mot immédiatement suivi d’un autre mot qui commence par une voyelle (ou un h non aspiré). L’élision a été créée pour corriger la monotonie que produiraient trop de « e » muets. De plus, il faut savoir que tous les « e » comptent pour un pied et se prononcent tous.
Prenons un exemple de deux vers :

« Il dévoile son âme avec des mots en fête,
de l’argent, de la gloire, il ne fait pas la quête. »
Les « e » sont élidés, le nombre de pieds est exact, c’est bien !

« Il dévoile son âme dans des textes de fête,
De l’argent, de la gloire, il ne fait pas la quête. »
Ainsi écrit, on peut relever deux fautes :

1°) Le « e » du mot âme n’est pas élidé et doit donc se prononcer, ce qui est laid à l’oreille et brise le rythme. 2°) Le « e » de gloire se prononçant, le vers contient 13 pieds au lieu de 12. Le fait de l’élider a permis l’équilibre.

Des mots sont traîtres car difficiles à employer, parce qu’il faut toujours élider le « e ». Ce sont ceux comme : joie, rue, jolie, etc. bref lorsque le « e » final est précédé d’une voyelle simple ou composée. Racine a écrit :
« Sur sa joue, en riant, elle essuie une larme »

La première partie d’un vers porte le nom barbare d’hémistiche, c’est la coupure du milieu donc qui se présente et dans aucun cas l’hémistiche ne peut s’arrêter sur un « e » muet. L’élision est indispensable, aussi choisit-on le plus souvent des mots sans « e » à élider.

La femme-poète est beaucoup plus encombrée d’élisions que « l'homme-poète » car, qu’elle soit aimée, déçue ou abandonnée, le genre féminin la poursuit. Le bon conseil pour les mots difficiles à élider, voire impossibles, c’est de les mettre à la rime ! Danger donc pour les joies, les avenues, les haies, etc. de même que les verbes au pluriel comme voient ou croient dont le « e » n’est pas élidable (erratum? Lire plus bas...!). Notez bien de les mettre à la rimes, de même que les années, les données, les trouvées, etc.
L’imparfait et le conditionnel des verbes au pluriel ne subissent pas cette loi car le son « aient » les sauve. On peut donc écrire, comme la Fontaine :
« L’ombre et le jour luttaient dans les champs azurés. »
A savoir que le « e » intérieur des mots n’est pas soumis à l’élision, ne compte pas non plus pour un pied dans, par exemple, gaie-té, dé-voue-ment, paie-ra. Que de choses à apprendre n’est-ce pas ? à retenir surtout !
L’e muet, dit-on, bien employé, fait le charme du vers français !

Source:
La Muse appliquée[b][u]

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AIDES A L'ECRITURE Empty Re: AIDES A L'ECRITURE

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 14:36

Les règles de la poésie " SOLLICITUDES"
Message ELYSE le Ven 5 Nov 2010 - 21:22


Sollicitudes

Créées par Jacques Roubaud & Olivier Salon
Définition
D’après nos savants, la sollicitude classique, telle qu’elle nous fut livrée par Franc-Nohain, répond à plusieurs contraintes : le poème est rimé ; il compte trois vers ; la formule de rimes est : a a a ; les deux premiers vers sont des alexandrins ; le dernier vers est trisyllabique ; le dernier vers est une interrogation introduite par « Qu’a » ; l’interrogation du poème porte sur une personne dont le nom n’est pas un nom connu ; il n’est question que d’une seule personne ; le dernier vers est homophone d’un substantif concret ; il n’y a pas de rapport sémantique évident entre les vers et le deuxième terme de l’homophonie. La sollicitude moderne viole certaines de ces règles.
Laissons la plume à nos deux théoriciens de la sollicitude :
Octavius J. Cayley
Professeur d’Algèbre Non-Associative, Université de Saint-Andrews at Lochgelly (Écosse)
Icosis Labru
Professeur de Théorie Symbolique des Nombres, Université Universelle (Paris)
Vers une théorie des sollicitudes
§ 1. Chacun de nous a en mémoire les poèmes émouvants que Franc-Nohain adressa en 1894 à trois de ses amis dont le comportement l’inquiétait. Pour ceux d’entre nos lecteurs qui les auraient oubliés, les voici :
1. Appétit vigoureux, tempérament de fer, (12 syll.)
Member languit, Member se meurt – ami si cher,(12syll)
Qu’a Member ? (3 syll.)

2. Eh, Momille, bonjour ! Comment va la famille ?
Le papa ? La maman ? Tu pleures, jeune fille ?
Qu’a Momille ?

3. Je viens de rencontrer, allant je ne sais où,
Outchou, le professeur, qui courait comme un fou.
Qu’a Outchou ?

§ 2. Avec l’encouragement (tacite) de François Caradec, OS et JR, de l’Oulipo, ont à leur tour composé des poèmes de même espèce, qu’ils nomment des « sollicitudes » (nous les désignerons ici par le mot en petites capitales, sollicitudes). Sur cette forme poétique complexe dont les règles ne sont pas encore tout à fait fixées nous présentons aujourd’hui quelques remarques.

§ 3. Examinons pour commencer les trois exemples fondateurs de la forme. Ils représentent la sollicitude pure, qu’on peut dire encore sollicitude classique.

§ 4. Les dix commandements de la sollicitude classique
comm 1 – Le poème est rimé.
comm 2 – Il compte trois vers.
comm 3 – La formule de rimes est : a a a.
comm 4 – Les deux premiers vers sont des alexandrins.
comm 5 – Le dernier vers est trisyllabique.
comm 6 – Le dernier vers est une interrogation introduite par « Qu’a ».
comm 7 – L’interrogation du poème porte sur une personne dont le nom n’est pas un nom connu.
comm 8 – Il n’est question que d’une seule personne.
comm 9 – Le dernier vers est homophone d’un substantif concret.

comm 10 – Il n’y a pas de rapport sémantique évident entre les vers et le deuxième terme de l’homophonie (Le « camembert » n’a aucun lien apparent avec le mal dont souffre l’ami Member).
§ 5. Les sollicitudes que nous livrent OS et JR ne sont pas toutes pures et classiques. Un grand nombre, sollicitudes modernes, violent une ou plusieurs des règles précédentes.
§ 6. Les premiers vers des sollicitudes modernes sont appelés les prémisses. Le dernier vers des sollicitudes modernes est nommé la conclusion.
§ 7. Recommandations pour la composition de sollicitudes modernes
rcomm 1 – Les sollicitudes modernes sont rimées mais ne respectent pas nécessairement les règles de la rime classique.
rcomm 2 – Le nombre de vers des sollicitudes modernes est au moins égal à trois, souvent égal à trois, parfois égal à quatre, de temps en temps égal à quatre, exceptionnellement supérieur ou égal à cinq.
rcomm 3 – La formule de rimes des sollicitudes modernes est libre.
rcomm 4 – Le mètre des prémisses des sollicitudes modernes est libre.
rcomm 5 – Le mètre de la conclusion est libre.
rcomm 6 – La conclusion des sollicitudes modernes est une interrogation, une exclamation ou un point d’ironie.
rcomm 7 – La conclusion des sollicitudes modernes est une homophonie intégrale ou bien s’achève par une homophonie.
rcomm 8 – Dans les sollicitudes modernes, il est question d’une personne (exceptionnellement deux). Le nom de cette personne ne figure pas dans les dictionnaires. Ce nom est présent à la fin de la conclusion des sollicitudes modernes. Ce nom peut apparaître dans les prémisses ou n’apparaître que dans la conclusion.
rcomm 9 – L’homophonie présente en conclusion des sollicitudes modernes doit être d’un point de vue sémantique annoncée dans les prémisses. Cette recommandation éloigne fondamentalement les sollicitudes modernes des sollicitudes classiques.

rcomm 10 – Toutes les recommandations précédentes peuvent être exceptionnellement violées.
§ 8. Les sollicitudes contemporaines sont indifféremment modernes ou classiques.
§ 9. Remarque : on distingue les variétés suivantes
9.1. Les sollicitudes modernes classiques introduites par « Qu’a ».
9.2. Les sollicitudes modernes plurielles introduites par « Qu’ont ».
9.3. Les sollicitudes modernes passées singulières introduites par « Qu’eut ».
9.4. Les sollicitudes modernes passées plurielles introduites par « Qu’eurent ».
9.5. Les sollicitudes modernes avec préfixe exclamatif.
9.6. Les sollicitudes modernes avec préfixe articulé, possessif ou démonstratif.
9.7. Les sollicitudes modernes passées au participe du même nom.
9.8. Les sollicitudes modernes monovocaliques qui ne s’écrivent (ou ne se prononcent) qu’avec une voyelle unique.
Etc.
§ 10. Un commandement onzième ?
comm 11 – Une sollicitude n’est pas un jeu de mots.

Quelques sollicitudes de JR
Le grand Fka, le sorcier qui lit dans le moka
Semble tout déconfit en buvant son coca.
Qu’a Fka ?

Ils sont des centaines de mille
Lecteurs de Nothomb ou d’Angot
Leurs romans, on en cause en ville
Dans Le Monde ou Le Figaro.
Mais qui lit Mandjaro ?

Certains sont auteurs Gallimard
Du Seuil, de Minuit, de Fayard
Du Théâtre Typographique.
Mais qui édite Irambique ?
On sait bien qui fut Tibulle
Plaute, Virgile, Catulle
Mais qui fut Nambulle ?

Les marches dans Paris sont source de mystère
Chez le marchand de bois je lis, réclame austère
Lézamou, Reuff, Hervent, Élaissa, vends au stère !
En faute depuis des années
Tu finiras chez les damnés
Pense à l’horreur de tes péchés
Médite Erranée.

Quelques sollicitudes de OS :
J’ai pourtant reconnu mon ami Nadadraille :
Il me dit que ce n’est pas lui, que je déraille !
Qu’a Nadadraille ?

Dites donc, Farnaum, c’est le cirque Barnum
Qui a planté chez vous son affreux décorum !
Qu’a Farnaum ?

Ramazov ! Entre vous, votre père sous-off
Et vos trois frères fous, l’unisson est bof bof…
Qu’a Ramazov ?

Poralchef se découvre en face de Joseph
Et de la Sainte Vierge au milieu de la nef.
Puis remet son béret. Le général en chef
Paraît. Il ôte son couvre-chef derechef.
Qu’a Poralchef ?

Lambour veut faire un mot avec topinambour.
Il a trouvé cela : sont précoces au bourg.
Qu’a Lambour ?

Le gros Vavin titube au bord du – c’est en vain
Qu’on l’empêche de faire un pas de plus – ravin.
Qu’a Vavin ?

Paule, fille de roi et de la Pompadour
Veut qu’on se tue pour elle au son des troubadours.
Qu’a P.D.P. ?

La très belle Chnikov, qui veut jouer du Tchékov,
A des pleurs en rafale au bal à Malakoff.
Qu’a la Chnikov ?

Soutra que j’aime tant fait lâcher, patatras !
La purée – maladroit – qui tache mes beaux draps.
Qu’a ma Soutra ?

Ces fleurettes fanées, ces moches pâquerettes
Risquent de desservir ton amour pour Annette.
Qu’ont tes fleurettes ?

Il semble bien que pour l’ami de Dole et Hans
(De noir vêtus), la vie ait joué de malchance.
Qu’ont Dole et Hans ?

Le pauvre K. en geôle a raté – c’est un cas –
Sa vie ou seulement son procès ? Quel tracas !
Qu’a raté K. ?

La chair est triste hélas et il ne s’en repaît
Plus, il a lu, lu, lu tous les livres épais.
« J’ai tout lu j’ai tout lu » dit-il, non quel toupet !
Qu’a lu Maidelapet ?

Zoledeforce l’a mis chez moi. Quel divorce !
Moi je l’ôte. Alors Naburana l’y r’met. Na !
Vous voudriez savoir : qu’a mis Zoledeforce ?
Je vous réponds : c’est ce qu’a r’mis Naburana !

Quel est donc ce nageur qui, après un plongeon,
A rejoint les saumons les bars et les goujons
Dans les profondes eaux : l’océan d’Arpajon.
Est-ce Turgeon ? Est-ce Padon ?

Ah, Noble Majesté, vos vilaines lutions
Devraient être traitées au moyen d’ablutions.
Il aurait bien fallu que nous, Docteurs, lussions
Des ouvrages d’onguents, baumes et dilutions.
Sire qu’ont vos lutions ?

Révérend Père Ediem profite des items
De la vie. Il ne veut, avant le requiem
Consommer que des nems, sur du Château Yquem.
Qu’a R.P.Ediem ?

Eh bien Poulco pourquoi tous ces cocoricos ?
Depuis le Pacifique entends-tu leurs échos ?
Ah, qu’a Poulco ?

Le bon prêtre Rystie, tout en donnant l’hostie,
Annonce chair et sang, drôle de facétie !
Euh, qu’a Rystie ?

J’entends si fort les dents de Râ s’entrechoquer
Et je le vois toqué, tout près de suffoquer.
Ah je voudrais savoir tout ce qu’a Râ, O.K.
?
La tête de Meroun paraît celle d’un clown
Il m’a l’air mal en point ce malheureux pitchoun
Et celle de Ragoi me met en désarroi,
Je ne veux même pas qu’on me dise pourquoi.
Ne me dis pas ce qu’a Meroun ni qu’a Ragoi.

Membère débectée, gênée, se remembère
Les relents détestés des chevrettes berbères.
K Membère ?

Partant d’Arras, Lamar s’attarda sans falzar
À Palavas (Bas Gard) dans d’accablants hangars.
Q’a Lamar ?

Mulus, un gus du cru, cul nu, chut du prunus,
But du jus d’urubu cru, brut, pur, sur l’humus.
Qu’eu Mulus ?

Fkif, flic British, kilt gris miniplis, ni slip — tifs
Mi-gris — ni bikini, cils virils stricts, chic pif
Fkif rit, civil, Fkif vit, vif iris primitif.
Ki ? Fkif !



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AIDES A L'ECRITURE Empty LA PONCTUATION

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 14:57

LA PONCTUATION
Message ELYSE le Mer 3 Mar 2010 - 9:01

a ponctuation permet de lire et de comprendre un texte. Sans elle, il serait impossible de suivre un dialogue ou une conversation. Comment sans elle savoir qui parle ?
Lorsque l'on parle, le ton de la voix monte et descend tout le temps. À l'écrit, les signes de ponctuations indiquent les montées, les descentes et les pauses de la voix.

De même un signe de ponctuation remplacé par un autre peut changer le sens de la phrase du tout au tout.

Le point
Le point-virgule
La virgule
Les deux points
Le point d'interrogation
Le point d'exclamation
Les points de suspension
Les guillemets
Le tiret
La majuscule
Les parenthèses




Le point indique qu'une phrase déclarative se termine. On commence ensuite le premier mot de la phrase suivante par une majuscule. À l'oral, le point est marqué par une pause et la voix qui descend.

Il faut bien un exemple.


Le point-virgule
Le point-virgule permet de séparer des propositions indépendantes qui ont néanmoins une relation logique entre elles. Il n'y a pas de majuscule après le point-virgule. La pause à l'oral est moins marquée qu'avec le point.

Il a de la chance ; il s'est mis à neiger pour les sports d'hiver.


La virgule est un séparateur dans la phrase. Elle introduit à l'oral une courte pause. La virgule s'utilise dans plusieurs cas :

- pour énumérer, on a alors des mots de même nature et de même fonction. Le dernier terme de l'énumération est séparé par la conjonction et.
- pour mettre en relief et faire ressortir une idée. On sépare ces mots du reste de la phrase.
- pour mettre en apposition un adjectif.

Il restait là, immobile.
Il passa par toutes les couleurs : rouge, vert, bleu et jaune.

Placée différemment dans une phrase, la virgule peut en changer le sens. Regardez l'exemple suivant:

Les élèves, qui avaient oublié leurs livres, ont été punis. (Tous les élèves ont oublié leurs livres et tous ont été punis.)
Les élèves qui avaient oublié leurs livres ont été punis. (Seuls les élèves qui ont oublié leurs livres sont punis, les autres les avaient avec eux.


On les utilise pour introduire une citation, une explication ou une énumération.

Il avait mal partout : aux pieds, aux mains, aux oreilles, à la tête, et ailleurs. énumération
Il lui a dit : "Ne t'approche pas!". citation
Je ne suis plus malade, c'est même le contraire : j'ai faim. explication

Le point d'interrogation
Il permet d'introduire une question.

- Sais-tu quand il va venir ?



Le point d'exclamation
Il termine une phrase exclamative et permet d'indiquer une impression comme la colère, la surprise, l'admiration, l'étonnement etc.

Vive le Roi !


Ils indiquent qu'une phrase est inachevée. On laisse alors au lecteur le soin de deviner la suite... Après des points de suspension, on met une majuscule au mot suivant.

Dans un dialogue, les points de suspension indiquent également que quelqu'un coupe la parole de la personne en train de parler.

- Il aurait dû être là quand...
- Ne dis pas ça, lui répondit-il.


Les guillemets permettent de signaler le début et la fin d'un dialogue lorsqu'une personne parle. Il introduit également une citation et permet de rapporter les paroles de quelqu'un.

Il était un peu trop "jeune".
Il lui a dit : "Viens voir tout de suite !".

On appelle guillemet à la française les guillemets « exemple ». Les guillemets à l'anglaise sont "exemple".


Le tiret
Dans un dialogue, il introduit une nouvelle personne qui prend la parole.

- Viens par ici, lui demanda Paul.
- Pourquoi ?

Incises (tirets moyens)
L'incise est utilisée pour expliciter une déclaration. Lorsque l'incise termine la phrase, le point remplace le tiret fermant.

Il était grand - 1,90 m environ - mais ne les paraissait pas.
Il était grand - 1,90 m environ.

LES MAJUSCULES

Les majuscules sont normalement introduites au début de chaque phrase. Une phrase est toujours terminée par des points : point, point d'exclamation, point d'interrogation ou point de suspension.

Crois-tu qu'il va venir? Oui, dans une heure.

On met également une majuscule dans une phrase pour désigner un nom de personne, des noms propres ou marquer le respect.

- Il est venu avec Robert
- Cher Monsieur
- La France mais le peuple français.

Les noms de rues, de pays, d'états ou de lieux géographiques s'écrivent avec des majuscules et des traits d'union.

- Les États-Unis, la Grande-Bretagne
- Le Lot-et-Garonne
- La mer du Nord

Devant le nom du personnage qu'il qualifie, les mots saint ou la marque de noblesse de ne prennent pas de majuscule.

- Aujourd'hui, c'est la saint Patrick.
- Charles de Gaulle

Notre-Dame, nom de la Sainte Vierge, d'une église qui lui est consacrée, ou d'un lieu, s'écrit avec deux majuscules et un trait d'union. Si pour une église le complément est autre que la désignation du lieu où elle se trouve, on lie les divers éléments par des traits d'union.

- Notre-Dame de Paris
- Notre-Dame-de-la-Garde, Notre-Dame-de-Lorette...

On notera enfin qu'à l'écrit aussi, les accents doivent figurer sur les majuscules : À, Étant donné que, Être ou ne pas être... Cette règle est cependant rarement appliquée surtout en informatique puisque le clavier français ne permet pas de former simplement le É.

Les parenthèses
Elles permettent de donner des indications supplémentaires au lecteur. Ces indications ne sont pas importantes pour le fil de l'histoire.

Le RMI (Revenu Minimum d'Insertion) a été augmenté.

D'autres signes se rapprochant des parenthèses assurent un rôle un peu différent dans la phrase.

Les crochets [...] permettent d'intervenir dans une citation ou de la tronquer.

Ils sont venus dire bonjour [ndlr: en français dans le texte] à leur grand-mère.

Les accolades {...} sont utilisées surtout dans les schémas.

On notera que les parenthèses, les crochets et les accolades sont souvent utilisés dans les formules mathématiques mais ceci est une autre histoire...



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Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 15:00

REPETITION DE SONS dans une même phrase ou un texte


REPETITION DE SONS DANS UNE PHRASE
Allitération

Répétition d’un même son dans une phrase ou un texte.
- "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes?" (Racine)
- "Veni, vidi, vici." (Jules César)
- "Les sons aigus des scies et les cris des ciseaux." (Paul Valéry)
- "Le boeuf anglais doit être étiqueté en tant que tel." (Journal de France2, 30/10/99)

Euphonie: contraire de la cacophonie. Les sonorités de la phrase, mise en opposition ou en relation, provoquent un son agréable.

Musication : donne à l’aspect sonore priorité sur le sens :
- "loverai autour de ton cou collier de câlineries calorifères de caresses.." (Duguay)

Echo sonore : proximité de phonèmes identiques.
- "Aboli bibelot d'inanité sonore" (Mallarmé)

Paroemion : allitération poussée à l'extrême.
Paronomase

Réunit dans la même phrase des mots dont le son est à peu près le même (paronymes), mais le sens différent.
- "Il a compromis son bonheur, mais pas son honneur."
- "Je m’instruis mieux par fuite que par suite." (Montaigne)
- "Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville." (Verlaine)
- "Mitterrand : de l’écrit à l’écran." (Télérama 20/01/96)
- "La fête ou la défaite." (Alis)

Antimétathèse : Rapprochement de deux mots qui ne diffèrent que par l’ordre de succession de quelques lettres :
- "Un chœur de violes voilées." (Aragon)
Assonance

Répétition d’une même terminaison de mot dans la même phrase.
- "A bon chat, bon rat."
- "L'esprit pris par le parfum fin d’un calice lisse." (Alis)
- "Métro, boulot, dodo."
- "Tout ce qui rentre fait ventre."

Homéotéleute (du grec homios, "même" et teleute, "fin") : On place à la fin des phrases ou des membres de phrases des mots de même terminaison :
- "Il y avait cette rumeur de foule qui s'amuse et cette clameur de charlatans qui rusent et ce grondement d'objets qui s'usent." (Queneau, Pierrot mon ami)

= Résonance vocalique ou consonantique.
Catéchème

Placement côte à côte de syllabes identiques.
- "Il faut qu'entre nous nous nous nourrissions..." (Littré)
- "Il y a tant et tant de temps que je t'attends..." (Barbara)
- "Son corps enduit d'huile..." (Alis)
- "Semblable à la femme" (Alis)
- "Etre bien informé de source sûre sur de nombreux sujets." (Thierry Carabin)

Paréchème : La syllabe finale d'un mot est la même que la syllabe initiale du mot qui suit.
Rime-écho

Répétition de la dernière syllabe d’un vers :
- "O toi qui dans mes fautes mêmes
M’aime
Viens vite, si tu te souviens,
Viens
T’étendre à ma droite, endormie
Mie
Car on a froid dans le linceul
Seul."



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Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 15:00

REPETITION DE SONS dans une même phrase ou un texte


REPETITION DE SONS DANS UNE PHRASE
Allitération

Répétition d’un même son dans une phrase ou un texte.
- "Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes?" (Racine)
- "Veni, vidi, vici." (Jules César)
- "Les sons aigus des scies et les cris des ciseaux." (Paul Valéry)
- "Le boeuf anglais doit être étiqueté en tant que tel." (Journal de France2, 30/10/99)

Euphonie: contraire de la cacophonie. Les sonorités de la phrase, mise en opposition ou en relation, provoquent un son agréable.

Musication : donne à l’aspect sonore priorité sur le sens :
- "loverai autour de ton cou collier de câlineries calorifères de caresses.." (Duguay)

Echo sonore : proximité de phonèmes identiques.
- "Aboli bibelot d'inanité sonore" (Mallarmé)

Paroemion : allitération poussée à l'extrême.
Paronomase

Réunit dans la même phrase des mots dont le son est à peu près le même (paronymes), mais le sens différent.
- "Il a compromis son bonheur, mais pas son honneur."
- "Je m’instruis mieux par fuite que par suite." (Montaigne)
- "Il pleure dans mon cœur comme il pleut sur la ville." (Verlaine)
- "Mitterrand : de l’écrit à l’écran." (Télérama 20/01/96)
- "La fête ou la défaite." (Alis)

Antimétathèse : Rapprochement de deux mots qui ne diffèrent que par l’ordre de succession de quelques lettres :
- "Un chœur de violes voilées." (Aragon)
Assonance

Répétition d’une même terminaison de mot dans la même phrase.
- "A bon chat, bon rat."
- "L'esprit pris par le parfum fin d’un calice lisse." (Alis)
- "Métro, boulot, dodo."
- "Tout ce qui rentre fait ventre."

Homéotéleute (du grec homios, "même" et teleute, "fin") : On place à la fin des phrases ou des membres de phrases des mots de même terminaison :
- "Il y avait cette rumeur de foule qui s'amuse et cette clameur de charlatans qui rusent et ce grondement d'objets qui s'usent." (Queneau, Pierrot mon ami)

= Résonance vocalique ou consonantique.
Catéchème

Placement côte à côte de syllabes identiques.
- "Il faut qu'entre nous nous nous nourrissions..." (Littré)
- "Il y a tant et tant de temps que je t'attends..." (Barbara)
- "Son corps enduit d'huile..." (Alis)
- "Semblable à la femme" (Alis)
- "Etre bien informé de source sûre sur de nombreux sujets." (Thierry Carabin)

Paréchème : La syllabe finale d'un mot est la même que la syllabe initiale du mot qui suit.
Rime-écho

Répétition de la dernière syllabe d’un vers :
- "O toi qui dans mes fautes mêmes
M’aime
Viens vite, si tu te souviens,
Viens
T’étendre à ma droite, endormie
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AIDES A L'ECRITURE Empty LA VERSIFICATION

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 15:02

La VERSIFICATION
Message Clari le Ven 23 Oct 2009 - 16:30

Versification française

La versification française est l'ensemble des techniques employées dans l'expression poétique traditionnelle en langue française, et les usages qui y règlent la pratique du vers, le regroupement en strophes, le jeu des rythmes et des sonorités comme les types formels de poèmes. Terme au contenu purement technique, la versification se distingue de l' « art poétique » qui renvoie à des conceptions esthétiques de la poésie revendiquées par une personne ou un groupe.
Cet article propose une présentation générale de ces données techniques ; on trouvera des développements détaillés dans les articles spécifiques comme métrique, vers, rime, enjambement, etc.

La METRIQUE

Le décompte des syllabes

L'unité de mesure du vers français est la syllabe. Le mètre est le nombre de syllabes comptées dans un vers, ce qui détermine le type du vers.
Comme il faut et il suffit d'une voyelle pour composer une syllabe, nous pouvons dire que notre versification est vocalique.
Le plus simple est de commencer par des vers alexandrins monosyllabiques, où l'on voit clairement apparaître les douze voyelles qui les composent :

-Je sais ce que je suis et ce que je me dois.
Corneille, Don Sanche d’Aragon.
-Je sais bien que je fais ce que je ne dois fair(e)
Ronsard, Les amours de Marie, LIV.

Comme la voyelle "e" abonde en ces deux exemples, il importe de signaler qu'en fin de vers cette voyelle (-e, -es, -ent) ne compte pas. Elle est dite muette, comme dans le second alexandrin, et la rime est appelée féminine, tandis que dans le premier alexandrin, la rime est appelée masculine. À vrai dire, phonétiquement parlant, et c'est souvent le cas, la rime masculine est, comme ici, vocalique et la rime féminine consonantique. Mais il arrive, cela est plus rare, que ce soit le contraire.

-Je vois trop que vos coeurs n'ont point pour moi de fard.
Corneille, Cinna.
-Que je ne puis la voir sans voir ce qui me tu(e).
Corneille, Don Sanche d’Aragon

C'est là en vérité ce qui crée la diversité orale des rimes.
À l'intérieur du vers, cette voyelle ne se prononce pas en fin d'un mot si le mot qui suit commence par une voyelle. Le "e" est élidé. En revanche, elle se prononce si le mot qui suit commence par une consonne. Le "e" est compté dans la mesure du vers.

-J'ai rêvé dans la grott(e) où na-ge la sirèn(e).
Nerval, El desdichado.

Cet alexandrin contient trois mots de deux syllabes dont la dernière contient cette voyelle "e" qui ne se prononce pas toujours.
- e élidé devant une voyelle - grott(e) où
- e prononcé devant une consonne - na-ge la
- e élidé en fin de vers - sirèn(e)

Pour être tout à fait complet à propos de cette syllabe singulière, il est des cas où celle-ci se place à la jonction de deux syntagmes, juste avant une césure vocale, ce qui a pour effet d'allonger la syllabe qui précède et de servir à contretemps de ligature avec réattaque dans le même souffle de la première syllabe du mot suivant.
-
Mada_me | voulez-vous que je vous parle net?
Molière, Le misanthrope

On a proposé d'appeler "voyelle blanche" cette "muette qui se prononce", et qui est tantôt linéaire, tantôt à contretemps.[1]
En voici deux exemples sur la finale de mot "gloire".

-La-gloi-re-d'o-bé-ir | est tout ce qu'on nous laisse.
Racine, Andromaque.
-Mon sort | est accompli; | vo-tre-gloi_re | s'apprête.
Racine, Bérénice.

Dans les vers classiques, le "e" s'élide dans les fins de verbes à la troisième personne du pluriel.

-Nos ennemis communs devrai(ent) nous réunir.
Racine, Andromaque.

Le "e" est parfois élidé entre une voyelle et une consonne à l'intérieur d'un mot.

-Je ne t'envi(e)rai pas ce beau ti-tre d'honneur.
Corneille, Le Cid.

Cependant il en allait différemment au Moyen Âge et au XVIe siècle.

-La vi-e que j'avais m'est de douleur ravi(e).
Garnier, Hippolyte.

En revanche le "e" s'élidait souvent à l'hémistiche de l'alexandrin. C'est ce qu'on appelle une "césure épique".

-Les pier-res précï-eus(es) va-lent mieus d'un chastel.
Le Roman d'Alexandre I.

Dans ce dernier exemple le tréma sur l'i de "précieuses" indique une diérèse.

Diérèse et synérèse

Certaines syllabes uniques en prose sont dédoublées dans l'élocution versifiée, ce qui a pour effet de transformer une consonne en voyelle qui se juxtapose à la voyelle habituelle du mot. C'est ce qu'on nomme la diérèse : passi-on, ru-ine, rou-et.

À l'inverse, deux syllabes en prose peuvent être contractées en une seule dans l'élocution versifiée, ce qui a pour effet de transformer une voyelle en consonne qui s'intègre à la voyelle majeure du mot. C'est ce qu'on nomme la synérèse : hier.
On trouve avant Corneille certains mots de trois syllabes dont les deux dernières sont en synérèse : meur-trier, san-glier, bou-clier, peu-plier.[2]

La grâce de l'hiatus

La langue française a retenu la douceur de la prononciation grecque, en faisant sonner les deux voyelles qui se rencontrent. Ainsi elle dit :
-On louera_éternellement la bonté_ineffable de Dieu, et la charité_ardente et_ineffable des premiers chrétiens qui a_été_admirée de leurs ennemis mêmes.[3]
D’où la grâce de l’hiatus, injustement condamné par Boileau.

Il semble que, loin d'éviter les hiatus dans le corps d'un mot, les poètes français aient cherché à les multiplier, quand ils ont séparé en deux syllabes quantité de voyelles qui font diphtongue dans la conversation. De tuer, ils ont fait tu-er, et ont allongé de même la prononciation de ru-ine, vi-olence, pi-eux, étudi-er, passi-on, di-adème, jou-er, avou-er, etc.

On ne juge cependant pas que cela rende les vers moins coulants; on n'y fait aucune attention; et l'on ne s'aperçoit pas non plus que l'élision de l'e féminin n'empêche point la rencontre de deux voyelles, comme quand on dit année-entière, plaie-effroyable, joie-extrême, vue-agréable, vue-égarée, bleue-et blanche, boue-épaisse.[4]

Il est à remarquer, d'ailleurs, que le français peut enchaîner jusqu'à cinq voyelles, comme dans cet exemple extrême "Il y a eu un heurt entre eux", qui est pour un étranger difficilement prononçable. En revanche, un mot chargé de treize consonnes pour trois voyelles comme "Schröpferschwarm" semble impossible à prononcer pour un français.

Les différents types de vers réguliers

La poésie française privilégie les vers pairs, c'est-à-dire ayant un nombre pair de syllabes.

- l'alexandrin (12 syllabes) qui doit son nom à sa première apparition dans Le Roman d'Alexandre, poème narratif anonyme du XIIe siècle. C'est le mètre le plus utilisé dans la langue française, dans tous les types d'expression poétique comme les textes du théâtre classique. L'usage traditionnel impose une coupe centrale (la césure) qui divise le vers en deux hémistiches (6/6). Ex. : « Dans la nuit éternelle / emportés sans retour » (Lamartine) ou « Je tisserai le ciel / avec le vers français » (Aragon).

- le décasyllabe (10 syllabes) dont l'emploi est dominant au Moyen Age mais plus rare ensuite comporte une coupe traditionnelle 4/6 qui définit des sous-parties paires. Ex.: « Frères humains/ qui après nous vivez » (Villon), mais on rencontre aussi la structure 5/5 avec une effet de balancement. Ex. « Nous aurons des lits / pleins d'odeurs légères » (Baudelaire)

- l'octosyllabe (8 syllabes) sans coupe régulière se caractérise par la légèreté. Ex. : « Autant en emporte le vent ! » (Villon). Il est assez souvent employé en association avec d'autres mètres plus longs ou plus courts
ex. « Dis, qu'as-tu fait, toi que voilà,
De ta jeunesse ? » (Verlaine)

- l'hexamètre ou hexasyllabe (6 syllabes) qui se rencontre seul mais qui est souvent utilisé en association avec l'alexandrin pour rompre la monotonie et la majesté.
Ex. : « Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville ». (Verlaine)
« Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L 'espace d'un matin ». (Malherbe)
les vers impairs recherchent l'écart et la souplesse :
Ex. La Fontaine : « La cigale ayant chanté (7 syllabes)
Tout l'été »(3 syllabes)...
ou Verlaine (Art poétique):
« De la musique avant toute chose (9 syllabes)
Et pour cela préfère l'impair
Plus vague et plus soluble dans l'air,
Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ». (Art poétique)

La mise en cause des mètres traditionnels que constitue l'utilisation des vers impairs apparaît comme une étape vers leur rejet et le vers libre qui marquera la fin du XXe siècle où se rencontre aussi le verset.
Remarque : on parle de "vers blancs" quand le rythme particulier d'une phrase en prose se rapproche d'un mètre traditionnel, tout particulièrement au théâtre (ex. Dom Juan « La naissance n'est rien où la vertu n'est pas !») ou dans la prose poétique.)

Le RYTHME

Si, en français, la structure du vers se fonde sur un nombre déterminé de syllabes, le rythme en est donné par la syntaxe. Dans la diction d'un énoncé versifié, il s'agit de trouver l'équilibre entre le rythme et le nombre.

Les coupes

Fondé sur le jeu des accents pour obtenir un effet expressif le rythme repose sur des coupes secondaires ou principales qui suivent les accents toniques placés sur la dernière syllabe accentuée d'un mot ou d'un groupe de mots formant une unité grammaticale, et donc un groupe rythmique.

On repère en particulier les rythmes binaires constitués par deux mesures de six syllabes qu'on appelle hémistiches. L'alexandrin classique obéit à ce schéma :
-Qui n'a pu l'obtenir | ne le méritait pas.
Corneille, Le Cid

L'alexandrin peut comporter des coupes secondaires, créant parfois des tétramètres constitués par quatre mesures de trois syllabes.
-C'est Vénus | tout entière | à sa proie | attachée.
Racine, Phèdre
On rencontre aussi des rythmes ternaires comportant trois mesures de quatre syllabes, avec effacement de la césure à l'hémistiche trimètre caractéristique de l'alexandrin romantique.
-J'ai vu le jour | j'ai vu la foi | j'ai vu l'honneur.
Hugo, Le petit roi de Galice

En français, donc, l'accent n'est pas métrique, il est linguistique.[5] Si bien que la césure apparaît partout où elle coupe la phrase :
-Tiens, | le voilà! | Marchons. | Il est à nous. | Viens. | Frappe.
Presque chaque mot est une césure dans ce vers.
-Hélas! | Quel est le prix des vertus? | La souffrance.[6]
Comme on le voit le second syntagme de cet alexandrin ne peut être césuré vocalement. Pas plus que celui-ci :
-Courez au temple. | Il faut immoler... | - Qui? | - Pyrrhus.
Racine, Andromaque

L'alexandrin peut aussi se phraser d'un trait :
-Volage adorateur de mille objet divers
Racine, Phèdre
-Aboli bibelot d'inanité sonore
Mallarmé,
-Et la tigresse épouvantable d'Hyrcanie
Verlaine, Dans la grotte
-Fileur éternel des immobilités bleues
Rimbaud, Le bateau ivre

Dans ces deux derniers exemples l'hémistiche classique a disparu.

L'enjambement

Il apparaît quand il y a discordance entre la structure grammaticale et la structure rythmique des vers (= débordement). Exemple avec séparation du sujet et du verbe :
« Ma seule étoile est morte, - et mon luth constellé
Porte le soleil noir de la Mélancolie ». (Nerval - El Desdichado)
L'enjambement est parfois accompagné de procédés de mise en relief que sont le rejet quand l'élément décalé au début du deuxième vers est bref, (ex « L 'empereur se tourna vers Dieu; l'homme de gloire // Trembla ; » Hugo – L'Expiation) ou le contre-rejet quand un élément bref est mis en valeur à la fin du premier vers (ex. « Un enfant accroupi, plein de tristesse, lâche //Un bateau frêle comme un papillon de mai » Rimbaud - Le Bateau ivre).

Le TRAVAIL sur les SONORITES:

La rime

C'est le retour de sonorités identiques à la fin d'au moins deux vers avec pour base la dernière voyelle tonique. Différente de l'assonance médiévale, la rime impose l'homophonie des sons consonantiques qui suivent la dernière voyelle prononcée s'ils existent. Elle peut être enrichie par la reprise de sons complémentaires qui précèdent la voyelle.

La disposition :

- rimes suivies ou plates : AABB (chanté/été/dépourvue/venue)
- rimes croisées : ABAB (pensées/bruit/croisées/nuit)
- rimes embrassées ABBA (chandelle/filant/s'émerveillant/belle) ou mêlées (sans ordre):

Le genre des rimes :

Principe de l'alternance entre rimes masculines (= qui ne comportent pas de "e" final [ou -es, -ent]) et rimes féminines (= qui comportent ce -e final qui ne compte pas dans les syllabes). L'alternance est d'usage depuis le XVIe siècle et de règle depuis Malherbe.

La richesse des rimes (on dit parfois de manière plus ambiguë la qualité) :

Elle est déterminée par le nombre de sons communs.
- rime pauvre = 1 son commun (dernière voyelle tonique seule). Ex. : aussi / lit = masculine pauvre - vie / remplie = féminine pauvre
- rime suffisante = 2 sons communs (la dernière voyelle tonique + une consonne prononcée derrière ou devant ou + une autre voyelle devant). Ex. animal/chacal - horizon/maison - nuées/huées...
- rime riche = 3 sons communs (rime suffisante + un autre son devant). Ex. cancre/ancre - prêteuse/emprunteuse...

Au-delà on parle de rimes très riches (ex. arbres / marbres).

Il existe aussi des jeux de reprise plus subtils comme la rime équivoquée qui joue sur plusieurs mots (ex. : la rose / l'arrose) ou le parallélisme entre deux vers entiers = holorime (« Gal, amant de la reine, alla, tour magnanime, galamment de l'arène à la tour Magne à Nîmes » (Marc Monnier[7]), ou l'emploi de rimes intérieures (reprise à l'hémistiche ou rime entre les hémistiches...)

Remarques:

- en principe la rime ne prend en compte que les sons, pas les lettres ni les syllabes, mais on fait cependant rimer une "apparence" de singulier avec une "apparence" de singulier et une apparence de pluriel avec une apparence de pluriel : c'est la "rime pour l'œil" (ex. ailleurs/fleurs - attends/longtemps - hiver/enlever chez Baudelaire)
- on évite les rimes faciles qui utilisent le même mot (voir/revoir) ou le même suffixe (neigera/marchera - capable/périssable...)

Les reprises de sonorités

Elles peuvent fonctionner sur un ou plusieurs vers.
- L'assonance : reprise du même son vocalique. Ex. le son [an] : « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant » (Verlaine).
- L'allitération : reprise d'un son consonantique. Ex. le son «r» : « Tandis que les crachats rouges de la mitraille » (Rimbaud).
L'harmonie imitative : association soulignée du son et du sens. Ex. le son «s» : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur nos têtes... » (Racine).

La STROPHE

C'est un groupement régulier de vers avec (le plus souvent) un système complet de rimes et de mètres (mais pas dans le tercet par exemple). La dénomination est liée au nombre de vers : distique, tercet, quatrain, quintil, sizain, septain, huitain, neuvain, dizain (sauf la laisse médiévale, strophe de longueur variable utilisant la même assonance, i.e. l'identité acoustique de fin de vers ne prenant en compte que la dernière voyelle prononcée). On distingue les strophes isométriques (mêmes vers) et les strophes hétérométriques (vers différents) comme la stance.

1- Le monostiche (1 vers)

Pas de schéma de rime pour le monostiche, bien sûr, car ne contentant qu’un seul vers !

-Et l’unique cordeau des trompettes marines
Guillaume Apollinaire

2- Le distique (2 vers)

C’est le seul cas où l’on peut tolérer des rimes plates. En général, en poésie classique, on évite ce type de rime trop banal, auquel on préfère les rimes croisées ou embrassées. Cette forme convient aux épigrammes.

-Quels que soient les excès, ils ne mènent à rien
Puisque, même le mieux, est l'ennemi du bien !
Jean-Jacques Bloch

3- Le tercet (3 vers)

La strophe de trois vers, ou tercet, constitue une véritable strophe lorsque les trois rimes sont identiques ; ces sortes de rimes se nomment « ternaires ». La TERZA RIMA ainsi que la VILLANELLE exploitent cette forme de strophe, et on la trouve à la fin du SONNET. Le schéma de rime peut être de la forme A/B/A ou A/B/B ou encore A/A/B. Mais seul, le tercet préfère la forme croisée A/B/A. Pour les autres cas, le tercet n’est pas seul et il entre dans le schéma de rimes d’un ensemble (2 tercets en fin de sonnet, par exemple, de forme C/C/D - E/D/E)

-J'ai vécu, je suis mort. Les yeux ouverts je coule (A)
Dans l'incommensurable abîme, sans rien voir, (B)
Lent comme une agonie et lourd comme une foule (A)
Leconte de Lisle : « Le dernier souvenir »)

4- Le quatrain (4 vers)

Les rimes des strophes de quatre vers sont généralement croisées (ABAB), ou embrassées (ABBA), parfois plates (AABB). Dans le cas de rimes embrassées, si la première strophe se compose de deux vers masculins embrassant deux vers féminins, la seconde doit commencer par un vers féminin. D'une façon générale et quel que soit le nombre de vers de la strophe, on doit observer la règle de l'alternance des rimes d'une strophe à l'autre : si la première finit par un vers masculin, la seconde commencera par un vers féminin et vice versa ; les quatrains des sonnets mis à part, bien entendu (car ABBA, puis ABBA à nouveau). La forme embrassée lui donne plus d'unité :

-En ce joli dimanche où le soleil domine, (A)
Une fleur souriante à l'aube se distrait, (B)
Exhibant sa splendeur jusqu'en son moindre trait (B)
Par les atouts divins que sa grâce effémine. (A)
Philippe Jeannet (dit "Cypris") : « Fleurs oubliées »

5- Le quintil (5 vers)

Le quintil se nomme également cinquain ou chinquain. Il comporte le plus souvent trois rimes masculines et deux féminines ou inversement, entremêlées. Il peut aussi s'obtenir par un artifice assez fréquent dans la poésie moderne et qui consiste à répéter le premier vers ou la rime du premier vers de la strophe. La disposition (AABBA) remonte aux rhétoriqueurs de la fin du XVe siècle.

On trouve parfois un schème layé, (A12a8b8b8A12) ; c'est souvent le cas, par exemple, chez Malherbe. Chez Musset et Lamartine nous trouvons le schème (ABAAB) ; c'est le quintil du XVe siècle, tel qu'il apparaît chez Jean de la Taille. Chez Victor Hugo, on trouve le quintil (AABAB) à coté du quintil (ABBAB) et du schème lamartinien (ABAAB). Quant à la forme choisie par Banville (ABABA), elle se retrouve chez Baudelaire, et sous forme layée (A12b8A12b8A12).

-As-tu conçu jadis l'humain à ton image ? (A)
Correspond-il encore à l'œuvre de l'amour ? (B)
Il croit tout maîtriser, ce n'est pas sans dommage ! (A)
Détruisant son espace et ce qui vit autour. (B)
L'Homme a pris ton crayon et compose à son tour ! (B)
Philippe Jeannet (dit "Cypris") : « Noble création »

6- Le sizain (6 vers)

Le sizain consiste en deux vers à rimes plates suivis de quatre vers à rimes embrassées ou croisées (AABCCB) ou (AABCBC) ; c'est la forme adoptée par la stance de Malherbe. La strophe à six vers consiste le plus souvent en deux vers à rimes plates suivis de quatre vers à rimes embrassées ou croisées (AA/BCCB). Elle admet deux, plus souvent trois rimes, et deux, ou, plus rarement trois mètres. Citons le sizain hétérométrique composé le plus souvent de quatre vers longs et de deux courts (3e et 6e vers), et plus rarement les deux vers courts sont réunis à la fin de la strophe et il arrive même qu'un vers court unique la termine.

Le sizain hétérométrique composé de vers d'un nombre impair de syllabes (sept et trois) cher aux poètes de la renaissance et repris par les romantiques ; en dépit de son corselet bien lacé, il est susceptible d'une remarquable souplesse et d'une charmante fantaisie. Il convient d'ordinaire aux sujets légers mais suscite parfois l'accent d'une mélancolie voilée :

-Sarah,
belle indolence
Se balance
Dans un hamac, au-dessus
Du bassin d'une fontaine
Toute pleine
D'eau puisée à l'Illssus.
'Victor Hugo

Une seule fois, chez Malherbe, nous avons le schème (ABBACC) qui, est un sizain à rebours. Souvent les sizains sont disposés en « rhythmus tripertitus », soit dans le schème (AABAAB), sur deux rimes, soit (AABCCB) sur trois rimes ; les rhétoriqueurs ont recommandé la première de ces deux formules.
Souvent la strophe est « couée » ; c'est à dire un sizain composé de quatre vers longs et de deux vers courts (3e et 6e vers). Le Moyen Âge, qui avait inventé cette forme, avait surtout pratiqué les mètres courts. Au XVIIe siècle, elle était encore fort prisée ; puis elle s'est fait rare, pour réapparaître, avec le romantisme, d'abord chez Sainte-Beuve, puis chez Victor Hugo qui a pratiqué la strophe couée brève, avec par exemple des sizains (A7A7b4C7C7b4). C'est la strophe « couée brève » qui a fait la fortune de Verlaine dans :

-Les sanglots long
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.
Verlaine

7- Le septain (7 vers)

Le septain possède plusieurs schèmes tel que (AABCBCB), chez plusieurs rhétoriqueurs ; (AABCBCB) chez ronsard ; (AABCBBC), chez Voiture : ce dernier schème n'est valable qu'à la condition de renverser l'alternance des rimes en passant d'une strophe à l'autre, soit : (m m f m f f m / f f m f m m f / etc.). Vigny a fort prisé le septain ; nous le trouvons chez lui sous la forme immuable (ABABCCB), rimes croisées puis embrassées, avec une rime charnière centrale appartenant aux deux systèmes. Tous ses septains sont écrits en alexandrins. Parfois, on rencontre des septains construits sur deux rimes seulement. Leconte de Lisle nous livre un septain construit sur une simple alternance de rimes (ABABABA) ; il adopte aussi le schème (ABAABBA), moins naïf, mais peu satisfaisant pour la symétrie. Victor Hugo, lui, recourt à un septain parfaitement symétrique (ABB ABBA). En outre le dernier vers de sa formule est écourtée.

8- Le huitain (8 vers)

Il existe de faux huitains, dont le schème n'est que la superposition de deux quatrains parallèles ; ainsi dans la disposition (ABABCDCD). Pour constituer ces huit vers en une unité strophique, il faudrait une marque sensible en fin de strophe : il suffirait pour cela de répéter la même rime, en «D» ; ou le même mot final ; ou de faire du dernier vers un refrain. L'octave italienne, dont Aristote et Torquato Tasso ont donné le modèle, suit le schème (ABABABCC). Achevé en distique, ce huitain se prêterait plus volontiers à un sujet de caractère martelé, épique. Le huitain du XIVe siècle n'est autre que celui de la strophe de la Ballade primitive : c'est celui de Guillaume de Machaut. Ce huitain roule sur deux rimes : (ABABBAAB). La ballade de Guillaume de Machaut reprend trois fois cette strophe dont le 8e vers sert de refrain. Parmi les huitains du XVe siècle, celui de Martial d'Auvergne dit aussi Martial de Paris, nous fournit la strophe définitive de la Petite Ballade : (ABABBCBC), où tout est variété (rimes alternées), équilibre (rimes plates au centre, servant de pivot), unité (la rime «B» est présente dans les deux moitiés de la strophe), symétrie nuancée (parfaite inversion du mouvement avec échange de «A» contre «C»). Les rhétoriqueurs ont également pratiqué, outre les formes déjà signalées, un huitain enlacé dont voici la formule : (AABABBCC). Le huitain romantique se signale par la rime triplée dans le schème (ABABCCCB), ou encore par un huitain « quadripertitus caudatus » (AAAbCCCb).

9- Le neuvain (9 vers)
Le schème du neuvain (ABABACDCD), commence par un quintil (ABABA) et se termine par un quatrain alterné. Charles d'Orléans l’a pratiqué dans sa complainte «France, jadis on te voulait nommer...». Victor Hugo reprend ce neuvain légèrement modifié, adoptant pour quintil la forme (ABBAB) qui sera si chère à Leconte de Lisle ; cela nous donne le neuvain (ABBABCDCD). Césurant cette strophe après le 7e vers, Hugo répète les deux derniers vers, en refrain, dans le puissant poème, tout en pentasyllabes dynamiques: «Une nuit qu'on entendait la mer sans la voir» ; schème : (ABBABCDC*D* // EFFEFCDC*D* // etc.). On rencontre aussi un neuvain classique, par exemple chez Thomas Corneille, composé d'un quatrain et d'un quintil : (ABABCDCCD). Le neuvain romantique présente un « rhythmus tripertitus » (AAB/CCB/DDB). Il va s'en dire que ce schème peut être écourté aux 3e, 6e, 9e vers : (AAb CCb DDb). Ne disons rien du neuvain de Vigny avec son schème de (AABBCDDCD) qui n'est qu'un huitain assez plat, qui se termine par un neuvième vers en excédent. Le neuvain parnassien de Leconte de Lisle, construit sur trois rimes seulement, accuse plus d'exigence (ABABCCBCB). On est frappé de l'impression de continuité qui se dégage de la forme de cette strophe : elle tient en grande partie à cette structure fortement nouée, et symétrique ; avec «C» répété trois fois et «B» répété quatre fois, la strophe évolue entre une variété restreinte (AB*AB) et une monotonie insistante (...B/CCBCB*). Chez les rhétoriqueurs, on rencontre cinq types fondamentaux de neuvain, à savoir : – sur deux rimes seulement, un neuvain layé est du plus ravissant effet. Ce neuvain est utilisé dans la Rotrouange écartelée (a3a1B6/a3a1B6/b4b2A8). – sur trois rimes et généralement en décasyllabes : (ABAABBCBC). – sur trois rimes et de préférence en octosyllabes : (AABABBCBC). – sur quatre rimes et le plus souvent en décasyllabes : (ABABCCDCD). – sur quatre rimes avec des octosyllabes : (ABABBCCDD). C'est là une mauvaise formule, qui semble être un dizain de Ballade avorté, tant il finit platement.

10- Le dizain (10 vers)

La strophe de dix vers est un des plus heureux et convient aux grands sujets. Il est construit sur quatre ou cinq rimes. Dans les strophes hétérométriques on rencontre généralement le mélange de deux mètres, mais quelquefois aussi de trois et de quatre. La strophe de l‘ode par excellence est le dizain isométrique classique. C'est lui qui triomphe dans les odes héroïques de Malherbe. Le schéma des rimes peut-être envisagé de deux manières : (abab//ccd/eed) ou (abab//cc//deed) Malherbe lui a donné un tel lustre que la première moitié du XVIIe siècle fut submergé par un déluge d'odes en dizains. Distribué en (ABAB/CC/DEED), le schème du dizain révèle immédiatement l'un de ses secrets.; il présente les trois types possibles de succession de rimes : croisées, plates, embrassées. En outre, il est équilibré de part et d'autre d'un axe (CC). En ce qui concerne le dizain pétrarquisant, qui apparaît au XVIe siècle chez Scève dans sa «Délie» et chez Marguerite de Navarre, et dont voici le schème (ABABBCCDCD), a moins d'éclat, plus de monotonie ou d'unité, tels sont les caractères de ce dizain. Sa structure est du type oppositif : l'ordre de la répétition est symétriquement inversé, mais les timbres des strophes changent, comme si l'objet «A», réfléchi dans une eau calme, y modifiait son coloris en «B». Or, cette strophe sera exactement celle de la Grande Ballade.

-La nuit de ton absence orne mon paradis
D'un voile de tristesse aux nuances ombreuses
Où la lumière fuit les grottes ténébreuses
Transformant notre espace en nocturne taudis.

La musique se meurt quand l'univers s'embrume
Et s'égarent les mots de tes cris assourdis
Que le silence absorbe et l'angoisse consume.

Soudain le soleil peint de son pinceau flâneur,
Par les couleurs de l'aube un tableau de bonheur.

Le vent de ton sourire élimine la brume.
'Philippe Jeannet (dit "Cypris") : « Mélancolie »

11- Le onzain (11 vers)

Dans le « Chant-Royal » (la plus grande forme de la Ballade) le onzain adopte le schème: (ABABCC/DDEDE). A l'époque des rhétoriqueurs, le onzain se présente sous les formes suivantes, construites sur cinq rimes: (ABABCCDDEDE): cette forme sert tour à tour dans la Ballade commune, le Serventois, la Sotte amoureuse, la Sotie, la Pastourelle, et, surtout, le Chant-royal. Un onzain batelé (les vers batelés sont pourvus d'astérisques «*»): (AB*A*B*CC*D*D*E*D*E*) a été employé dans le cadre de la Ballade baladant ou Batelée. Un autre onzain batelé a, suivant les siècles, été utilisé : (AB*A*B*C*C*D*D*ED*E). Chez les romantiques, on a essayé d'obtenir le onzain au moyen d'un dizain à rimes plates, enflée d'un vers. Nous aurons donc (ABABCCCDEED) ou (ABABCCDEEED).

12- Le douzain (12 vers)
La strophe de douze vers est construite sur cinq rimes et quelquefois sur six. Victor Hugo l'a tiré du dizain en rendant triples les deux rimes plates du dizain. Il est construit sur cinq rimes. On le rime ainsi: (ABABCCCDEEED). A l'époque des rhétoriqueurs, le couplet de douze vers adoptait la forme prédominante (AABAAB/BBABBA). C'est la douzaine croisée. Suprême raffinement, la même forme se rencontrait avec un écourtement qui frappait les vers de trois en trois à partir du second vers ; ainsi les 2e, 5e, 8e et 11e vers, à égale distance les uns des autres, se trouvait faire écho à la rime précédente: (AaBAaB/BbABbA). C'est un douzain croisé layé ou coppé (coupé).

13- Le treizain (13 vers)

Pour le treizain, on trouve les formes les plus utilisées de rondel (celui, donc, de 13 vers). Egalement, on trouve le rondeau, écrit sur 2 rimes, en octosyllabes ou décasyllabes, selon ce schéma : (ABABCCCDEEED).

-La sève de la passion
Tarit au début de l'automne
Et le vent de l'âge boutonne
Sur la fleur sans compassion.

Pour prévenir l'agression,
Il suffit qu'un oiseau chantonne…
La sève de la passion
Tarit au début de l'automne.

L'hymne exalte l'impulsion
Pour que sa puissance détonne
Et la rose, d'amour, festonne,
Retrouvant dans l'émersion
La sève de la passion.
Philippe Jeannet (dit "Cypris") : « La sève de la passion »

14- Le quatorzain (14 vers)

Le plus connu est le sonnet. Il comporte 2 quatrains suivi de 2 tercets.

-Amoureuse du Ciel, depuis des millénaires,
La Mer douce et plaisante aux flots ensorceleurs,
Mélange, magnifique, au prisme des couleurs
Les rayons du soleil et les éclats lunaires.

Mais la nature inflige à ces deux partenaires
La sévère limite aux multiples douleurs.
L’un clame sa détresse en averses de pleurs
Et l’autre lui transmet des éclairs débonnaires.

La belle perd espoir un jour de l'embrasser
Et le soleil se plaint qu’il ne peut effacer
La distance imposant un amour platonique.

Soudain les amants voient, gagnés par la raison,
Une source charnelle, un avenir unique
Se profilant au loin : le sublime horizon…
Philippe Jeannet (dit "Cypris") : « Quête d'un baiser »

15- Le quinzain (15 vers)

On trouve des formes diverses : 3 quintils, par exemple. On peut également parler du « sonnet quinzain », qui est un sonnet dont on adjoint un quinzième vers, typographiquement détaché et qui rime avec l'un des vers du dernier tercet. Cette formule fleure le maniérisme. Et le vers final, quand il ne ménage pas un effet particulier, paraîtra facilement mièvre ou du moins apprêté.

16- Le seizain (16 vers)

-On peut y trouver certaines iambes :
Au centre d'un terrain vivait un pissenlit
Epargné par la providence,
Les joueurs commettant le terrible délit
De l'écraser par imprudence.

Le sifflet de l'arbitre acheva le bonheur
De la jeune pousse angoissée
Sous les éclats joyeux d'un public souteneur
D'une affluence surpassée.

Les petits pas pillards d'un pitre piétinant,
D'une brutalité fatale,
Ecrasèrent la belle au corps déjà saignant
Souillé jusqu'au moindre pétale.

Plusieurs mois sont passés mais un jour le destin
Qui s'empara d'un footballeur
Décora son repos d'un geste cabotin
De quelques pissenlits en fleur !
'Philippe Jeannet (dit "Cypris") : « Flore éternelle »

Certains poètes se sont essayés au « sonnet seizain ». Il est bâti sur cinq rimes et s'adjoint deux vers détachés, l'un qui précède et l'autre qui suit le corps des quatorze vers : (a///abba/caac//dde/a'ea'///a). Quand au vers liminaire, il pourrait se répéter dans le vers final et fermer le seizain à la manière d'un refrain.

Les TYPES de POEMES

Ils obéissent à des règles plus ou moins complexes et plus ou moins rigides qui concernent les types de vers, les types de strophes, leur agencement ou leur nombre.
Formes médiévales :

- La ballade genre majeur au Moyen Age, remis partiellement à l'honneur au XIXe siècle comme avec Hugo Odes et Ballades) : elle comporte trois strophes et demie dont le dernier vers constitue un refrain ; la demi-strophe finale constitue l'envoi (dédicace du poème à Dieu, au roi, à une dame...). Il y a autant de vers dans la strophe que de syllabes dans le vers (8 ou 10 en général). Exemple : Villon : Ballade des dames du temps jadis.

- Le rondeau : 15 vers courts sur deux rimes avec un effet de refrain Ex. : Charles d'Orléans " Le temps a laissé son manteau... "
la pastourelle, l'odelette, le rotrouenge, le lai, le virelai, la complainte et les formes de jeu verbal comme l'acrostiche.
Formes modernes :

- L'ode : imitée de l'Antiquité, mais assouplie par Ronsard avec 2 strophes égales + 1 strophe plus courte.
le sonnet : hérité de Pétrarque et imposé peu à peu au XVIe s, très vivant au XIXe siècle (Nerval, Baudelaire, Verlaine, Hérédia...), il se compose de 2 quatrains aux rimes embrassées et répétées (ABBA) et 2 tercets sur 2 ou 3 rimes à disposition variable (CCD I EDE ou CCD I EED) avec opposition des quatrains et des tercets et la mise en valeur du dernier vers appelé la chute du sonnet.Ex. Parfum exotique Baudelaire.

- Le pantoum : d'origine orientale (Malaisie), introduit en France au XIXe siècle, utilisé par Hugo dans Les Orientales : "Les papillons jouent à l 'envi..." et par Baudelaire dans Harmonie du soir, mais de façon irrégulière dans les deux cas. Le principe est la reprise décalée des vers d'une strophe sur l'autre (les vers l et 3 deviennent les vers 2 et 4 et ainsi de suite).


Notes et bibliographie

1.↑ Michel Bernardy, Le jeu verbal, ou Traité de diction française à l'usage de l'honnête homme, Préface de Robin Renucci, éditions de l'aube, 1988, p.108.
2.↑ Gilles Ménage, Observations sur les poésies de Malherbe, 1666.
3.↑ François Charpentier, De l’excellence de la langue française, 1683.
4.↑ Alexandre-Xavier Harduin, Remarques diverses sur la prononciation et l'orthographe, 1757, in Encyclopédie - Hiatus.
5.↑ Henri Meschonnic, Critique du rythme, Verdier, 1982, pp. 229-230.
6.↑ Voltaire, Encyclopédie, Hémistiche.
7.↑ Philippe Bouhier, Poésie ludique, « Des vers olorimes »

Merci Wikipedia (j'ai remis l'article en forme, pour plus de clarté!)



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AIDES A L'ECRITURE Empty ASSONANCE / ALLITÉRATION:

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 18:13


ASSONANCE / ALLITÉRATION:
Effets sonores fondés sur la répétition de consonnes (allitération) ou de sons vocaliques (assonances) identiques. On emploie pour les regrouper le terme d'homophonies. Ces jeux phonétiques cherchent parfois à inspirer au lecteur une relation entre le sens du texte et l'effet d'insistance inscrit dans sa matière sonore. On parle dans ce cas traditionnellement d'harmonie imitative (effet musical visant à l'imitation de ce qui est représenté).



"UN JEU DE MIROIRS ANALOGUE À CELUI DES RIMES"



Dès ses premiers poèmes, Rimbaud manie avec virtuosité le jeu des combinaisons sonores. Louis Aragon dit quelque part qu'il élève la technique des assonances et des allitérations à la hauteur d'un "jeu de miroirs analogue à celui des rimes" (Louis Aragon, Blanche ou l'oubli, 1967, Folio, p.79).

Observons par exemple l'effet voluptueux des allitérations en /s/ dans les dernières strophes des "Chercheuses de poux" :

[...]
Il écoute chanter leurs haleines craintives
Qui fleurent de longs miels végétaux et rosés,
Et qu'interrompt parfois un sifflement, salives
Reprises sur la lèvre ou désirs de baisers.

Il entend leurs cils noirs battant sous les silences
Parfumés ; et leurs doigts électriques et doux
Font crépiter parmi ses grises indolences
Sous leurs ongles royaux la mort des petits poux.

Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,
Soupir d'harmonica qui pourrait délirer ;
L'enfant se sent, selon la lenteur des caresses,
Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer.

Ces vers exploitent les allitérations en /s/ pour faire ressortir l'idée de silence, une impression de promiscuité et de douceur, la sensation physique du souffle des jeunes filles dans le cou de l'enfant. D'autres effets sonores se combinent avec le précédent; assonances en (/ã/) : "Il entend leurs cils noirs battant sous les silences"; reprises de la séquence /ir/ : désirs, désir, délirer, mourir, soupir; et de nombreuses harmoniques encore, qu'il serait trop long d'énumérer.

AUTRES PRECISIONS:
Les deux termes renvoient au domaine poétique. Tous deux évoquent la répétition d'un même son.
Oui mais voilà: l'un des deux consiste dans la répétition d'un son consonne, l'autre dans la répétition d'un son voyelle.
Comment savoir?

Regardez la dernière lettre de chacun des deux termes: elle annonce le type de son dont le mot est la répétition!
ex: une assonance se termine par un e, une voyelle ; l'assonance consiste donc dans la répétition d'un son voyelle.
ex: une allitération se termine par un n, une consonne; l'allitération consiste donc dans la répétition d'un son consonne.

source: http://abardel.free.fr/glossaire_stylistique/alliteration.htm
http://www.intellego.fr/soutien-scolaire------------/aide-scolaire-Francais/Alliteration-ou-assonance-/18096



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AIDES A L'ECRITURE Empty ce qu'est un hiatus

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 18:18



L’hiatus

Ce terme tiré du latin désigne la rencontre de deux voyelles et signifie « ouverture » et cela est si vrai que lorsqu’il n’y a pas de consonne entre deux voyelles, et qu’il n’y a pas d’élision, la bouche reste ouverte de l’une à l’autre, ce qui est particulièrement désagréable quand la même voyelle est répétée, comme par exemple : « Il va à Alger ». La règle classique est que l’hiatus, permis dans le corps des mots, est interdit entre les mots car il blesse plus ou moins l’oreille par son vilain son qui, de plus, tue la musique du vers. Tous les hiatus ne sont pas pareillement désagréables. Le poète, qui est de nature sensible, sent généralement ce qui est laid à entendre, c’est pourquoi il est recommandé de beaucoup lire et relire ce que l’on a écrit car les fautes se livrent d’elles-mêmes. Lorsqu’on laisse un poème dormir quelque temps et qu’on le reprend, il est rare de ne pas découvrir des malfaçons.

Il y a aussi l’hiatus de syllabes, qui est tout aussi désagréable, et même Corneille, dans « Polyeucte », a commis deux fois cette faute :

« Plaignez-vous-en encore » (han-han)
« Quoique enfin invincible » (hin-hin)

Des exceptions plus ou moins justifiées ont été admises :

1°) Quand il y a une élision, on admet devant une voyelle les mots que l’on n’admettrait pas devant une consonne. Ex : « Il faut une proie au trépas ».

2°) Après les interjections, fussent-elles répétées. Ex : Ah ! ah ! oh ! eh ! (mais à éviter.

3°) Enfin et surtout devant « l’h aspiré ». C’est qu’en effet l’hiatus est une véritable nécessité de « l’h aspiré » puisqu’on ne fait jamais de liaison dans ce cas : le haut, les hauts, c’est pareil, et il ne faut pas y voir d’hiatus.

Quelques licences sont accordées, comme pour les mots oui (on peut écrire « le oui » ; ouate (in peut écrire « la ouate », onze et huit (on peut écrire « le onze » ou « un huit) mais enfin ce ne sont pas non plus des mots appelés à fréquenter les vers des poètes.

Nous verrons comment l’élision vient adoucir les « mauvaises rencontres » et c’est ce que Victor Hugo, lui-même, a oublié dans « Cromwell » puisqu’il a écrit :

« Chassons-le. Arrière, tous ! il faut que j’entretienne »

Or, la rencontre avec « le » et le « a » du mot « arrière » donne un hiatus ! Donc se méfier de l’impératif.


La poésie classique est ainsi pleine de pièges et si l’on veut y aborder, il faut assimiler les règles les unes après les autres très patiemment.


Façons de contourner l’hiatus :

« A l’esprit fin au cœur sensible (hin-han)
A l’esprit vif, au cœur sensible ».

« Tu étais mon seul réconfort (hu-hé)
N’étais-tu pas mon réconfort ? »





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AIDES A L'ECRITURE Empty lA REGLE DU ENT

Message  ELYSE Sam 08 Nov 2014, 18:31


Sujet: Re: Règle du "ent"
________________________________________
Pour essayer d'être complet, je dirais que "ent" est pluriel seulement s'il s'agit d'un verbe conjugué.
Ex: "Ils couvent" (du verbe couver), n'a rien à voir avec le mot "couvent" de nos chères nonnes... Ces deux mots ne peuvent donc rimer.
Ensuite, un verbe au pluriel finissant par "ent" est équivalent à une rime féminine, exception faite des terminaisons à l'imparfait. Ex: "... ils étaient." rimes masculine.
Voilà une explication supplémentaire trouvée sur le net:

"Une rime est dite féminine quand elle se termine par un E muet suivi ou non de la marque du pluriel par les consonnes S ou NT. Ainsi cède rime avec Mède, plantes avec sentes, tombent avec plombent. Pour les 3es personnes du pluriel dans lesquelles la terminaison ENT suit une consonne, la rime est considérée comme féminine : ils surent, ils lurent. Pour les verbes au subjonctif, lorsque la terminaison ENT est placée après une voyelle, la rime est considérée comme féminine si la terminaison est prononcée de la même manière au pluriel et au singulier : qu’ils prient et qu’il prie.

La rime est masculine dans tous les autres cas. Pour les 3es personnes du pluriel dans lesquelles la terminaison ENT suit une voyelle avec laquelle elle forme une seule syllabe, la rime est considérée comme masculine : plantaient, chantaient. Dans ce cas, la terminaison ENT ne peut rimer qu’avec elle-même."

Source: http://www.etudes-litteraires.com/prosodie.php

Re: Regle du "ent"

Ensuite, un verbe au pluriel finissant par "ent" est équivalent à une rime féminine,
*********
non, pas toujours , Elyse , la rime n'est féminine que si à la 1ere pers du singulier , il forme une rime féminine , sinon la rime est masculine .

regle pour ne pas faire d'erreur , si à la 1ere pers du sing. la conjugaison forme une rime masculine il peut à la 3e pers du pluriel figurer à l'interieur d'un vers , le "ent" ne compte pas .Par contre si à la 1ere pers du sing. il forme une rime féminine , le "ent" compte et ne peut figurer, de ce fait, qu'en fin de vers

(voir au chapitre 2 de ton livre de chevet Wink )



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