LA TROUPE DES ANGES

Tout est lisible, tellement prévisible
Fais-moi cygne Hoshi
Quand avais-je écrit ces mots ?
Alors un grand merci à toi
J’étais sur le quai des prétoriens
Ancien chemin des haleurs
Où la lumière belle ampleur
De cette automne sans fin
Dansait dans l’air orange
C’était ce jour ou un autre
Je marchais rêveur étrange
D’une passerelle à l’autre
Suivant le reflet des eaux
Alors je vis le solitaire
Ce beau cygne si fier
Et cette fois encore hésitant
Tenté par le truchement
De la mauvaise imitation de la beauté
J’esquissais un léger twittement
Fais-moi cygne Hoshi
Quand avais-je écrit ces mots ?
Mais à ma surprise ravi
Pour une fois, il m’a suivi
Nageant à mes côtés
Sur plus d’une trentaine de lieux
Si déjà incroyable et merveilleux
Quant au croisement du chemin
Le meneur de la troupe des anges
A tourné sa couronne d’astre
Et m’a regardé de ses yeux
Arrondis noirs et profonds
Aussi ai-je redoublé d’audace
Sur ces victorieuses traces
Et j’ai imité ce cri mélodieux
Ce petit tweet des sirènes
Par ce moment instantané renversé
La magie enchanteresse transpercé
La troupe complète m’a suivi
De si près avec une telle harmonie
Que l’air c’est mis à vibrer
Dans la douceur d’automne
D’un soir divin d’hiver sans fin
Jusqu’à ce que transportés ensembles
Nous arrivions enfin de concert
Au seuil des frisures métalliques
De l’ombre de la passerelle mythique
Tout est tellement prévisible
Tout est si lisible à présent
Mais ça dans la nuit
Qui luisait sur les rampes
C’était  comme douze signes
Qui vinrent à ma rencontre
Alors à vous encore
Lecteurs et lectrices, je tweet
Pour cette année de plumes
De partage et de palmes
Un grand merci à vous aussi.