Souvenir

Mon bel ordinateur connaît une détresse,
Il m'a retrouvé la photo de ces voiliers !
Ces engins fabuleux, ces nouveaux destriers,
Qui donnent aux hommes une nouvelle ivresse.

Moi j'ai connu ceux, qu'aucune urgence ne presse,
Qui dérivaient peinards, au large des Herbiers !
J'en ai possédé un, ce vieux goémonier,
Rongé par les tarets, brûlé dans l'allégresse,

Avec lui , j'ai vu Ra s'endormir au ponant,
Suppliant Neptune de m'être accommodant,
Pour venir m'amarrer au port sans infortune

Avec juste la brise pour fouetter mon visage,
Seul sur l'eau sans que personne ne m'importune,
L'indicible bonheur avant le remisage.

Oui mon voilier, l'Isabelle, on me l'avais presque donné, il appartenait à un vieux Papy ancien goémonier,
Qui est décédé le jour de ma première sortie en solitaire ! En tout je l'ai gardé deux ans, le dernier voyage, je l'ai échoué sur une grève, il a fallu le brûler sur place avoir récupéré les voiles et des pièces ( le moteur, l'hélice
et son arbre plus un bout de la poupe avec le nom, toujours dans un bar des Herbiers;
Les tarets l'avaient mangé; le drame des coques en bois !
Merci de ton commentaire passes de bonnes fêtes !

Autrement plus amical que ces bijoux monstrueux hyper sophistiqués

C'est sur que ces bateaux paisibles, un vieux foc rapiécé, une grand-voile percée de partout , une timonerie réservée aux turcs de service,

et un roof à faire peur, T'abritant à peine, on ne risquai guère de heurter une baleine, juste une fois des dauphins m'ont suivi ! Je suis

monté faire un tour sur le Raph ou Ralph pour une courte course, ça faisait quand même peur,, quatre heures là-dessus j'étais revenu ko !

Ce bateau faisait en une heure ce que je faisais en quatre, mais sur ces machines, pas de rêveries possible ! Il paraît qu'il vogue toujours,

plus le mien !