A Anne Sylvestre

Tu parlais si bien douce fille,
Anne savais-tu comme je t’aimais.
Toi qui savais chanter la famille,
L’amour, la vie, sans embellir jamais...

La vie de ces gens, de tout leur malheur,
Qu’ils soient hommes, femmes, ou leurs enfants.
La tendresse qu’ils avaient dans leur cœur,
La bassesse, quand sonnait faux leur chant !

Tu faisais la gueule, tu l’as écrit,
T’attirant le feu de l’ordre établi,
Désirant que sur toi tombe l’oubli,
Sans qu’en cendres, parte ton manuscrit…

Je ne parle pas de la Bretonne,
La brune exilée des Pays-Bas,
Qui quand il pleuvait était si bonne,
En novembre, elle aussi n’est plus là !

Voilà le temps peut faire son affaire,
Sur nos tombes jeter un voile noir,
Aura-t-elle l’heur de nous plaire,
Divine auteure, moi celui d’un soir ...

Anne Sylvestre a beaucoup accompagné l'enfance de mes enfants

Michel 48 a écrit:Anne Sylvestre a beaucoup accompagné l'enfance de mes enfants

Ah les fabulettes ! Ma fille institutrice a tout récupéré pour les faire écouter à ses élèves ! Merci du partage Michel