Trèfle
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ELYSE
Pritos
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MURMURES :: POESIES :: Poésie libre
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Trèfle
Qui dira la détresse du trèfle à 4 feuilles ?
Je suis né pour vivre les saisons, me repaître de soleil, et frémir au souffle du vent. Mais quoi ? Quelque hasard génétique m'a fait pair parmi mes impairs, faux frère, branche indigne d'un arbre généalogique ? Et je vis caché, inconnu, si souvent honteux de ma tare, improbable avatar.
Car les miens me boudent et m'excluent de leur compagnie, tout enjoués qu'ils sont de leurs rondes trifoliaires.
Comment tourner en rond quand on est au carré ? Comment m'aimer moi, tout simplement, lorsque ce membre surnuméraire vient se greffer comme un moignon, difforme, toujours chétif, et rompant le magnifique ordre ternaire. Si au moins j'étais né carré, d'une belle croix de diagonales, complet, certain, assis dans l'accompli. Tiré à quatre épingles. Hélas, ce foliole difforme m'obsède, je ne sais à quel usage le vouer. Je l'eusse accepté bossu, crochu si du moins il se fût montré coopératif, actif, savant qui sait. Je l'eusse aimé d'une autre couleur, artiste, voyez-vous, avec des zébrures, ou des nuances tirant sur le jaune, ou mieux, l'orangé. N'ai-je pas un cousin que l'on baptise incarnat ? Allons, fierté mal placée, il n'a d'incarnat que sa fleur.
Je cherche un avantage à ma singularité, qui me conférerait une supériorité génétique jusqu'à ce jour ignorée, allant jusqu'à supposer que ma quasi claudication pourrait un jour sauver mon espèce menacée, une mutation dont l'histoire attesterait bientôt le bénéfice inestimable. Je me vois carré d'as entre les mains d'un joueur de poker, as de trèfle bien sûr. Je me vois cardinal, affairé à chacun de ses points, vénéré, toqué de violine. Mousquetaire, en implacable d'Artagnan, je m'invente de fabuleuses épopées ; je m'ébroue, je caracole, je suis, excusez du peu, les quatre Fils Aymon, les quatre Cavaliers de l'Apocalypse, les quatre Évangélistes. Je viens en rédempteur du monde. Je suppute, je pèse, je file, je peaufine, j'examine, et que me reste-t-il ? Comme si du sable coulait entre mes doigts ouverts, de mes divagations je ne retiens que poussière
Si... si cette feuille non conventionnelle était née plume ? Je rencontre parfois des poètes, les seuls qui m'accordent quelque attention, parce que mon irrégularité soudain les arrache à leur rêve, et parce que seul le rêveur me trouve. Pourtant, jamais poète n'a daigné me consacrer le moindre vers. Alors, plume, je saurais m'en servir, et je conterais tout ce que mon triste sort engendre de philosophie dans ma cervelle de papilionacée. Parce que la différence rend humble et sage, mais non pas soumis, ni effacé, je veux crier cette parole que nul n'entend.
On me dit porteur de bonheur. Mais qu'en savent-ils du bonheur ceux qui me piétinent ? Dans la majeure partie des cas, je finirai brouté et digéré, magma verdâtre dans la panse d'un ruminant. Quelques rares fois j'aurai le suprême destin de me dessécher dans les pages d'un livre, ou punaisé tel un coléoptère. O joie !
Pourtant, il existe une chance infinitésimale... aussi improbable que l'est la coquille sénestre chez l'escargot. Être cueilli avec amour, recueilli plutôt, pour être enrubanné, parfumé, collé sur une lettre que l'amoureux envoie à sa belle, toute de studieuse calligraphie en anglaises, et que l'aimée conservera pieusement jusqu'aux jours de ses vieux jours où, saisie de frémissements, elle sortira d'une malle pour les caresser d'une main rêveuse ces missives du temps de son insouciance.
Ah, oui, qui dira ma détresse ?
Je suis né pour vivre les saisons, me repaître de soleil, et frémir au souffle du vent. Mais quoi ? Quelque hasard génétique m'a fait pair parmi mes impairs, faux frère, branche indigne d'un arbre généalogique ? Et je vis caché, inconnu, si souvent honteux de ma tare, improbable avatar.
Car les miens me boudent et m'excluent de leur compagnie, tout enjoués qu'ils sont de leurs rondes trifoliaires.
Comment tourner en rond quand on est au carré ? Comment m'aimer moi, tout simplement, lorsque ce membre surnuméraire vient se greffer comme un moignon, difforme, toujours chétif, et rompant le magnifique ordre ternaire. Si au moins j'étais né carré, d'une belle croix de diagonales, complet, certain, assis dans l'accompli. Tiré à quatre épingles. Hélas, ce foliole difforme m'obsède, je ne sais à quel usage le vouer. Je l'eusse accepté bossu, crochu si du moins il se fût montré coopératif, actif, savant qui sait. Je l'eusse aimé d'une autre couleur, artiste, voyez-vous, avec des zébrures, ou des nuances tirant sur le jaune, ou mieux, l'orangé. N'ai-je pas un cousin que l'on baptise incarnat ? Allons, fierté mal placée, il n'a d'incarnat que sa fleur.
Je cherche un avantage à ma singularité, qui me conférerait une supériorité génétique jusqu'à ce jour ignorée, allant jusqu'à supposer que ma quasi claudication pourrait un jour sauver mon espèce menacée, une mutation dont l'histoire attesterait bientôt le bénéfice inestimable. Je me vois carré d'as entre les mains d'un joueur de poker, as de trèfle bien sûr. Je me vois cardinal, affairé à chacun de ses points, vénéré, toqué de violine. Mousquetaire, en implacable d'Artagnan, je m'invente de fabuleuses épopées ; je m'ébroue, je caracole, je suis, excusez du peu, les quatre Fils Aymon, les quatre Cavaliers de l'Apocalypse, les quatre Évangélistes. Je viens en rédempteur du monde. Je suppute, je pèse, je file, je peaufine, j'examine, et que me reste-t-il ? Comme si du sable coulait entre mes doigts ouverts, de mes divagations je ne retiens que poussière
Si... si cette feuille non conventionnelle était née plume ? Je rencontre parfois des poètes, les seuls qui m'accordent quelque attention, parce que mon irrégularité soudain les arrache à leur rêve, et parce que seul le rêveur me trouve. Pourtant, jamais poète n'a daigné me consacrer le moindre vers. Alors, plume, je saurais m'en servir, et je conterais tout ce que mon triste sort engendre de philosophie dans ma cervelle de papilionacée. Parce que la différence rend humble et sage, mais non pas soumis, ni effacé, je veux crier cette parole que nul n'entend.
On me dit porteur de bonheur. Mais qu'en savent-ils du bonheur ceux qui me piétinent ? Dans la majeure partie des cas, je finirai brouté et digéré, magma verdâtre dans la panse d'un ruminant. Quelques rares fois j'aurai le suprême destin de me dessécher dans les pages d'un livre, ou punaisé tel un coléoptère. O joie !
Pourtant, il existe une chance infinitésimale... aussi improbable que l'est la coquille sénestre chez l'escargot. Être cueilli avec amour, recueilli plutôt, pour être enrubanné, parfumé, collé sur une lettre que l'amoureux envoie à sa belle, toute de studieuse calligraphie en anglaises, et que l'aimée conservera pieusement jusqu'aux jours de ses vieux jours où, saisie de frémissements, elle sortira d'une malle pour les caresser d'une main rêveuse ces missives du temps de son insouciance.
Ah, oui, qui dira ma détresse ?
Michel 48- Messages : 635
Date d'inscription : 13/12/2009
Age : 71
Localisation : Marvejols
Re: Trèfle
Pardon si le sujet n'est pas exactement une poésie, mais je voulais vous faire partager et je n'ai pas trouvé ici d'autre chapitre plus adapté
Michel 48- Messages : 635
Date d'inscription : 13/12/2009
Age : 71
Localisation : Marvejols
Re: Trèfle
Complainte vibrante du malchanceux incompris. Sûr que je ne regarderai plus du même œil le trèfle à quatre feuilles, quand bien même en Irlande. Et je comprends mieux la détresse de Jem.
Grand plaisir à te lire!
Grand plaisir à te lire!
Pritos- Messages : 3545
Date d'inscription : 15/09/2009
Localisation : L'ioline jolive lez gaste terre...
Re: Trèfle
sI TU n'avais pas mis un titre... je me serai fourvoyée dans la description initiale... LOL..... j'ai parfois des idées qui ne sont pas ou plus de mon âge "canonique"... LOL... Mais ce parterre de mots m'a fait découvrir le trêfle..... et alors j'ai compris que nous avions sur Murmures un vrai de vrai poète......de la nature. Donnes nous encore de ces textes qui nous font autant de plaisir jubilatoire.... Merci
Re: Trèfle
Quand une anomalie fait le bonheur et le malheur du même coup pour celui qui le porte.
Que ton texte metaphorique est fort et si judicieusement amené Michel.
Il mérite d'être relu plusieurs fois, car il renferme
de belles réflexions humaines.
Pierre j.
Que ton texte metaphorique est fort et si judicieusement amené Michel.
Il mérite d'être relu plusieurs fois, car il renferme
de belles réflexions humaines.
Pierre j.
Des mots s’enfuient chaque jour de mon cerveau. Le phénomène est fort heureusement, qu’il m’en arrive dans le même temps tout autant. Pierre James
Re: Trèfle
Le trèfle à quatre feuille n'est pas à mon souvenir signe du bonheur pour ma part que nenni donc j’approuve complètement ce texte même n'étant pas une poésie je dis BRAVO
Invité- Invité
Le trèfle porte-bonheur
Le trèfle porte-bonheur
À quatre feuilles et vert, ce trèfle en amulette
Il vous porte bonheur car je suis convoitée.
Cependant comme lui promise à la cueillette,
À la mise au secret où je suis oubliée…
Votre amour s’est fané et je suis sans raison
Au séchage en feuillets, puis à la compression.
Suis-je une anomalie, au sein de la nature ?
Un rare objet précieux ? Une curiosité ?
Chiffonnée, en quittant cette enveloppe sûre,
Je me retrouve en joie, l’intérieur conservé,
Tout en jeunesse vraie, mes appâts à foison…
Au séchage en feuillets, puis à la compression !
C’est la réalité, c’est ce que je perçois.
Suis-je femme vraiment, amante ou l’épousée ?
Jetez votre regard dans mes yeux, là tout droit
Au plus profond encor. Non ! Je n’ai pas changé.
Vais-je toujours combler votre intérêt glouton
Au séchage en feuillets, puis à la compression ?
En moi ce qu’il y a n’existait que pour vous.
Celle à qui vous donniez l’espoir et la magie,
Sans fêlures, un amour, puis des instants si doux.
Vous me l’aviez promis jusqu’à fin de nos vies.
Mais en le reprenant, morte est cette passion,
Au séchage en feuillets, puis à la compression…
Vous ne m’avez laissé que chagrins et tristesse.
Vous m’avez oubliée, puis laissée là sans vie.
Lors je me suis drapée de rides en détresse,
Je ne veux pas voiler les miroirs malappris.
Je les méconnais car… ne sont que dérision
Du séchage en feuillets, puis de la compression
Jeunesse éternisée, toi qui me chauffait l’âme,
Qu’as-tu fait de ce corps ? Ô toi qui me trahis,
Tu n’as plus aucun mot ! Condamnée aux dictames,
Je ne suis que douleurs, souffrances d’aujourd’hui.
C’est le temps qui s’enfuit qui court en déraison
Au séchage en feuillets, puis à la compression,
Il fuit si rapidement que je ne sais le suivre !
Mise entre deux écrits, je jaunis et m’effrite.
Moi trèfle à quatre cœurs, porte chance en dérive,
Qu’importe le livret de la vie décrépite !
Qu’il soit un vieux roman, poésie ou chanson,
Va sécher en feuillets ! Vive la compression !
À quatre feuilles et vert, ce trèfle en amulette
Il vous porte bonheur car je suis convoitée.
Cependant comme lui promise à la cueillette,
À la mise au secret où je suis oubliée…
Votre amour s’est fané et je suis sans raison
Au séchage en feuillets, puis à la compression.
Suis-je une anomalie, au sein de la nature ?
Un rare objet précieux ? Une curiosité ?
Chiffonnée, en quittant cette enveloppe sûre,
Je me retrouve en joie, l’intérieur conservé,
Tout en jeunesse vraie, mes appâts à foison…
Au séchage en feuillets, puis à la compression !
C’est la réalité, c’est ce que je perçois.
Suis-je femme vraiment, amante ou l’épousée ?
Jetez votre regard dans mes yeux, là tout droit
Au plus profond encor. Non ! Je n’ai pas changé.
Vais-je toujours combler votre intérêt glouton
Au séchage en feuillets, puis à la compression ?
En moi ce qu’il y a n’existait que pour vous.
Celle à qui vous donniez l’espoir et la magie,
Sans fêlures, un amour, puis des instants si doux.
Vous me l’aviez promis jusqu’à fin de nos vies.
Mais en le reprenant, morte est cette passion,
Au séchage en feuillets, puis à la compression…
Vous ne m’avez laissé que chagrins et tristesse.
Vous m’avez oubliée, puis laissée là sans vie.
Lors je me suis drapée de rides en détresse,
Je ne veux pas voiler les miroirs malappris.
Je les méconnais car… ne sont que dérision
Du séchage en feuillets, puis de la compression
Jeunesse éternisée, toi qui me chauffait l’âme,
Qu’as-tu fait de ce corps ? Ô toi qui me trahis,
Tu n’as plus aucun mot ! Condamnée aux dictames,
Je ne suis que douleurs, souffrances d’aujourd’hui.
C’est le temps qui s’enfuit qui court en déraison
Au séchage en feuillets, puis à la compression,
Il fuit si rapidement que je ne sais le suivre !
Mise entre deux écrits, je jaunis et m’effrite.
Moi trèfle à quatre cœurs, porte chance en dérive,
Qu’importe le livret de la vie décrépite !
Qu’il soit un vieux roman, poésie ou chanson,
Va sécher en feuillets ! Vive la compression !
sid arduinna- Messages : 602
Date d'inscription : 22/10/2009
Age : 84
Localisation : vendée
Re: Trèfle
Sid Arduina, quel chant magnifique pour venir donner un regain de vie à mon texte de désillusion!
Michel 48- Messages : 635
Date d'inscription : 13/12/2009
Age : 71
Localisation : Marvejols
sid arduinna aime ce message
Re: Trèfle
Pierre, Elyse, Poétesse, merci de votre lecture
Pardonnez mon irrégularité maladive, je passe plus de temps à brouter du trèfle qu'à écrire. Mais savoir que vous m'avez apprécié me fait vraiment plaisir. J'ai tellement peu de considération pour mon classicisme trop académique. Mon prochain ne va pas y déroger
Pardonnez mon irrégularité maladive, je passe plus de temps à brouter du trèfle qu'à écrire. Mais savoir que vous m'avez apprécié me fait vraiment plaisir. J'ai tellement peu de considération pour mon classicisme trop académique. Mon prochain ne va pas y déroger
Michel 48- Messages : 635
Date d'inscription : 13/12/2009
Age : 71
Localisation : Marvejols
Le trèfle porte-bonheur
À quatre feuilles et vert, ce trèfle en amulette
Il vous porte bonheur car je suis convoitée.
Cependant comme lui promise à la cueillette,
À la mise au secret où je suis oubliée…
Votre amour s’est fané et je suis sans raison
Au séchage en feuillets, puis à la compression.
Suis-je une anomalie, au sein de la nature ?
Un rare objet précieux ? Une curiosité ?
Chiffonnée, en quittant cette enveloppe sûre,
Je me retrouve en joie, l’intérieur conservé,
Tout en jeunesse vraie, mes appâts à foison…
Au séchage en feuillets, puis à la compression !
C’est la réalité, c’est ce que je perçois.
Suis-je femme vraiment, amante ou l’épousée ?
Jetez votre regard dans mes yeux, là tout droit
Au plus profond encor. Non ! Je n’ai pas changé.
Vais-je toujours combler votre intérêt glouton
Au séchage en feuillets, puis à la compression ?
En moi ce qu’il y a n’existait que pour vous.
Celle à qui vous donniez l’espoir et la magie,
Sans fêlures, un amour, puis des instants si doux.
Vous me l’aviez promis jusqu’à fin de nos vies.
Mais en le reprenant, morte est cette passion,
Au séchage en feuillets, puis à la compression…
Vous ne m’avez laissé que chagrins et tristesse.
Vous m’avez oubliée, puis laissée là sans vie.
Lors je me suis drapée de rides en détresse,
Je ne veux pas voiler les miroirs malappris.
Je les méconnais car… ne sont que dérision
Du séchage en feuillets, puis de la compression
Jeunesse éternisée, toi qui me chauffait l’âme,
Qu’as-tu fait de ce corps ? Ô toi qui me trahis,
Tu n’as plus aucun mot ! Condamnée aux dictames,
Je ne suis que douleurs, souffrances d’aujourd’hui.
C’est le temps qui s’enfuit qui court en déraison
Au séchage en feuillets, puis à la compression,
Il fuit si rapidement que je ne sais le suivre !
Mise entre deux écrits, je jaunis et m’effrite.
Moi trèfle à quatre cœurs, porte chance en dérive,
Qu’importe le livret de la vie décrépite !
Qu’il soit un vieux roman, poésie ou chanson,
Va sécher en feuillets ! Vive la compression !
Il vous porte bonheur car je suis convoitée.
Cependant comme lui promise à la cueillette,
À la mise au secret où je suis oubliée…
Votre amour s’est fané et je suis sans raison
Au séchage en feuillets, puis à la compression.
Suis-je une anomalie, au sein de la nature ?
Un rare objet précieux ? Une curiosité ?
Chiffonnée, en quittant cette enveloppe sûre,
Je me retrouve en joie, l’intérieur conservé,
Tout en jeunesse vraie, mes appâts à foison…
Au séchage en feuillets, puis à la compression !
C’est la réalité, c’est ce que je perçois.
Suis-je femme vraiment, amante ou l’épousée ?
Jetez votre regard dans mes yeux, là tout droit
Au plus profond encor. Non ! Je n’ai pas changé.
Vais-je toujours combler votre intérêt glouton
Au séchage en feuillets, puis à la compression ?
En moi ce qu’il y a n’existait que pour vous.
Celle à qui vous donniez l’espoir et la magie,
Sans fêlures, un amour, puis des instants si doux.
Vous me l’aviez promis jusqu’à fin de nos vies.
Mais en le reprenant, morte est cette passion,
Au séchage en feuillets, puis à la compression…
Vous ne m’avez laissé que chagrins et tristesse.
Vous m’avez oubliée, puis laissée là sans vie.
Lors je me suis drapée de rides en détresse,
Je ne veux pas voiler les miroirs malappris.
Je les méconnais car… ne sont que dérision
Du séchage en feuillets, puis de la compression
Jeunesse éternisée, toi qui me chauffait l’âme,
Qu’as-tu fait de ce corps ? Ô toi qui me trahis,
Tu n’as plus aucun mot ! Condamnée aux dictames,
Je ne suis que douleurs, souffrances d’aujourd’hui.
C’est le temps qui s’enfuit qui court en déraison
Au séchage en feuillets, puis à la compression,
Il fuit si rapidement que je ne sais le suivre !
Mise entre deux écrits, je jaunis et m’effrite.
Moi trèfle à quatre cœurs, porte chance en dérive,
Qu’importe le livret de la vie décrépite !
Qu’il soit un vieux roman, poésie ou chanson,
Va sécher en feuillets ! Vive la compression !
sid arduinna- Messages : 602
Date d'inscription : 22/10/2009
Age : 84
Localisation : vendée
Re: Trèfle
Bien sur c,est un superbe texte à la forme audacieuse.
Car allongé tête dans la luzerne, l'esprit se réfléchit et se répand.
Mais qu'as tu l'ami à dénigrer la structure ternaire des êtres foliacés
et mettre ainsi en scène cette rareté génotypique.
Malgré la beauté du zest, je reste clos face aux faces cruciformes et préfère donc
les trèfles à cinq ou six feuilles
Car allongé tête dans la luzerne, l'esprit se réfléchit et se répand.
Mais qu'as tu l'ami à dénigrer la structure ternaire des êtres foliacés
et mettre ainsi en scène cette rareté génotypique.
Malgré la beauté du zest, je reste clos face aux faces cruciformes et préfère donc
les trèfles à cinq ou six feuilles
surfeur- Messages : 1466
Date d'inscription : 04/01/2011
Localisation : ITC In The Cage
trèfle argotique
Le trèfle
Il est rouge parfois, rampant au ras des prés
Alors il est farouch au sein de la Provence
Et selon la saison les trèfles diaprés
Quand ils ont quatre feuilles de connivence
On se précipite pour les cueillir
Ils sont porteurs de bonne fortune
J’aime les entendre tressaillir
Quand richesse opportune
Au fond de mon pauvre gousset
Ils tintinnabulent avec allégresse
Dans mon cœur ce bruit doucet
Est synonyme de tendresse
Il est rouge parfois, rampant au ras des prés
Alors il est farouch au sein de la Provence
Et selon la saison les trèfles diaprés
Quand ils ont quatre feuilles de connivence
On se précipite pour les cueillir
Ils sont porteurs de bonne fortune
J’aime les entendre tressaillir
Quand richesse opportune
Au fond de mon pauvre gousset
Ils tintinnabulent avec allégresse
Dans mon cœur ce bruit doucet
Est synonyme de tendresse
sid arduinna- Messages : 602
Date d'inscription : 22/10/2009
Age : 84
Localisation : vendée
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