arrière - saison

ARRIERE-SAISON

Le ciel, orphelin de bleu, apparait laiteux ,
Et sur l’eau du canal, recouverte de brume,
Un couple de canard, le cou dans la plume
Semble comme endormi près du bord caillouteux.

Seule, émerge du gris la couleur rutilante
D’une vigne vierge, s’agrippant au long corps
D’un prunus effeuillé, sans avoir son accord
Pour tisser ce garrot, donnant une mort lente.

Le sentier disparaît, adieu le souvenir
Du mouchetis d’or dansant dans la lumière,
D’un soleil animant la verte clairière,
Où les jeunes cèpes s’en vont ici venir.

A l’automne naissant, croît cette nostalgie
Des beaux jours envolés, quand le vent murmurant
Caressait notre peau, qu’un beau hâle, apparent,
Attestait des moments, sans souffrir d’une algie.

Des rhumes et douleurs, qu’alors tant l’on maudit,
Nous ferons regretter le temps de la paresse
Où sous l’ombrage bleu, sans rien qui nous agresse
Le bonheur s’invitait sans un seul interdit.

Des bobos hivernaux et la vilaine grippe
L’humidité aidant, voit leur avènement.
Mais nous sommes parés à cet évènement
Car le vaccin saura l’éviter, par principe…

Jolie balade automnal Elyse. Une petite piqûre avant l'hiver. Il faut profiter des rayons d'octobre, même si leur chaleur finit par nous paraître vraiment anormale.
PierreJ.

Encore une belle leçon de poésie classique à laquelle je suis très sensible, les douleurs et les rhumes en moins...

Très amicalement
Alex