L’espoir en ballade

C’est au couchant d’or, dans le dernier rai
Que le vif espoir rejoint le doux rêve.
Aux ondes lascives, j’espérerai
Bercer l’amer chagrin. Blessée sans trêve.
Laisse aller ma tristesse sur la grève
Pour les derniers éclats du jour perdu !
Que la nuit m’apporte l’amour éperdu,
Qu’un vol de goélands à tire-d’aile,
Transporta vers l’horizon confondu.
Entre le ciel et l’eau, ligne irréelle…


Dans le noir de la nuit, je t’attendrai,
Allongée sur le sable de la grève.
Que tu ne viennes pas, je comprendrai.
Le songe et l’espoir feront la nuit brève,
Car vers toi je projetterai mon rêve.
Je chercherai l’instant inattendu
Quant à ton corps le mien sera pendu.
Dans ton regard, je verrai l’étincelle.
Il n’y aura plus de malentendu !
Maintenant que j’y pense, je chancelle.


Je me redresse, car le jour paraît.
Aube, mon alliée, soit l’attrape-rêve.
L’espoir monte comme le mascaret,
Transcendée de bonheur, je me soulève.
À l’horizon je vois ta sacolève,
Je n’aurai pas à brûler de chandelle !
Ce qui me blessait l’âme se dentelle.
Éclate de joie, mon cœur éperdu !
Ô que la brume vespérale est belle !
Ce retour de navire tant attendu.


Espérance ! Comme je crois en elle,
Quand, au petit jour, rentre à tire-d’aile,
Le cœur léger de mon amour perdu.
Vite sortons la plus belle chandelle
Plus de larmes ! C’est vraiment défendu.

Quelque soit le voyage il se doit de finir en espoir. De beaux vers pour une nuit de tristesse.
Pierre James

Puis ces voix-là parfois au détour de l’oreille,
Bercent un chant d’amour, ou romance pareille,
Comptines ou chansons, berceuses pour enfants,
Lancinantes au cœur, souvenirs étouffants.