Mon dialogue-nocturne avec Baudelaire
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Mon dialogue-nocturne avec Baudelaire
Mon dialogue-nocturne avec Baudelaire
Tristesses de la lune
BAUDELAIRE
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
CLAIRE
Je regarde avec toi, ce disque qui argente
Le haut de mon cyprès, en peignant le contour
Du Vercors bleu de nuit, qui s’endort à son tour,
Car la lueur du jour bientôt sera absente.
BAUDELAIRE
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
CLAIRE
Vois ce vol d’oiseaux noirs que l’astre blanc éclaire
L’hiver qui vient déjà va poudrer le jardin
La neige tombera dessus mon lavandin
En milliers de cristaux d’une vie éphémère
BAUDELAIRE
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil
CLAIRE
Ne sens tu pas amour que le vent se renforce
Je ne peux ressembler à l’arbre et son écorce…
Dorment dans leurs duvets déjà les paroissiens.
Rentrons vite au logis, le feu brûle dans l’âtre
Je te lirais des vers, des auteurs anciens
Qui ont bercé mes nuits, et mon esprit folâtre.
Tristesses de la lune
BAUDELAIRE
Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;
Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,
Qui d'une main distraite et légère caresse
Avant de s'endormir le contour de ses seins,
CLAIRE
Je regarde avec toi, ce disque qui argente
Le haut de mon cyprès, en peignant le contour
Du Vercors bleu de nuit, qui s’endort à son tour,
Car la lueur du jour bientôt sera absente.
BAUDELAIRE
Sur le dos satiné des molles avalanches,
Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,
Et promène ses yeux sur les visions blanches
Qui montent dans l'azur comme des floraisons.
CLAIRE
Vois ce vol d’oiseaux noirs que l’astre blanc éclaire
L’hiver qui vient déjà va poudrer le jardin
La neige tombera dessus mon lavandin
En milliers de cristaux d’une vie éphémère
BAUDELAIRE
Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,
Elle laisse filer une larme furtive,
Un poète pieux, ennemi du sommeil,
Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,
Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,
Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil
CLAIRE
Ne sens tu pas amour que le vent se renforce
Je ne peux ressembler à l’arbre et son écorce…
Dorment dans leurs duvets déjà les paroissiens.
Rentrons vite au logis, le feu brûle dans l’âtre
Je te lirais des vers, des auteurs anciens
Qui ont bercé mes nuits, et mon esprit folâtre.
Re: Mon dialogue-nocturne avec Baudelaire
Ces deux sonnets se lient bien l’un à l’autre
Ces deux êtres éloignés que la nuit rapproche
Ces deux êtres éloignés que la nuit rapproche
Darrit- Messages : 553
Date d'inscription : 18/08/2012
Age : 62
Localisation : Lyon
Re: Mon dialogue-nocturne avec Baudelaire
Se lit à la manière d'un pantoum. On ressent tout le plaisir des mots dans votre dialogue.
Pierre J.
Pierre J.
Des mots s’enfuient chaque jour de mon cerveau. Le phénomène est fort heureusement, qu’il m’en arrive dans le même temps tout autant. Pierre James
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