DEFIS DE MOTS

ici vous pourrez déposer vos œuvres concernant les défis de mots.

J’avais juste cinq ans, des cheveux noirs d’ ébène,
Un esprit créatif m’incitant à rêver
Que la nuit ma mémé, apaiserait ma peine,
Car du plus haut des cieux elle pouvait m’observer.

J’ai le cœur tressaillant en poussant le portail
S’ouvrant sur le jardin , empli de folles herbes
Les rosiers ont grandi et leurs roses corail
Grimpent sur le bassin, mais sont toujours superbes

Les muguets maintenant jettent leur dévolu
Sur la place où poussaient avant les violettes,
Qui se sont dispersées , mais sans l’avoir voulu,
A l’ombre des cyprès où j’avais mes cachettes

Les nichoirs chahutés, à présent de guingois,
Tous ont perdu leurs toits, certains sont décrochés,
Et gisent sur le sol, pauvres morceaux de bois
Depuis devenus gris quand ils se sont couchés.

Je me remplis d’amour, gommant tout le tragique
De ceux qui sont partis emportant leurs secrets,
Je repense à Mamé cultivant le magique
Des légendes perdant leurs vrais pouvoirs discrets

Pour enfin m’enivrer de senteurs succulentes
À ma bouche je porte le trèfle acide en fleur,
Et je sens chavirer ma mémoire dolente,
Qui peine à retrouver mes images bonheur.

On dirait des amours adolescentes et de vacances.. Tout un tas de souvenirs reviennent en mémoire

Bravo pour l'exercice fort réussi.

Je te reposte mon commentaire que je t'avais fait ailleurs :Un très plaisant poème Elyse... (Je vais tenter d'en composer un...) C'est bien ce système, ça booste les esprits légèrement endoloris comme le mien.     

ELYSE a écrit:On dirait des amours adolescentes et de vacances.. Tout un tas de souvenirs reviennent en mémoire

Bravo pour l'exercice fort réussi.

Oui merci Elyse, ça y ressemble beaucoup, mais quand j'ai commencé je ne savais pas du tout sur quoi cela allait déboucher, puis l'inspiration venant j'ai laissé faire ma plume (enfin mon clavier)... en faire à sa guise.
Et encore merci de forcer ma fainéantise....(Chaque semaine serait un bon rythme)

Bravo à toutes les deux pour ces strophes magiques!

Je reposte mon commentaire ici :Magnifique description de ce bel animal de compagnie....
(je n'ai pas pris le temps de voir si tous les mots y étaient) tellement j'étais absorbée par ma lecture.
Et à la relecture idem....

Pauvre Lionel qui pensait faire une belle surprise à son amie, quel dommage !
Amitiés

l'art moderne comme la nouvelle cuisine ont de quoi nous surprendre désagréablement. Je parle pour moi bien entendu !
Mais ton fabliau chère souricette est "succulent"

L'intention seule compte... Lyonel y regardera à deux fois, désormais!
Charme et humour: nos papilles ne sont jamais déçues avec Souris!

Pritos a écrit:

Deux yeux d’or dans la neige et le charbon :
Lovée près du muguet, entre deux gerbes,
Rassasiée de son thon au potiron
(Chairs succulentes !), elle ploie les herbes
Sous son petit bedon rond. Le portail
Est clos. Point d’intrus. Elle se pourlèche
La bouche de plaisir. Il y a un bail
Que la môme a dit adieu à la dèche
Et gagné par ses charmes tout pouvoir :
On accourt ici rien que pour la voir !
On l’aime, on la caresse et on lui parle.
Tout le monde fond devant son air marle !
Elle fend son regard plein de secrets
Et se laisse chavirer, enivrer
Par ce bonheur inespéré. La clique
De ses fans a chassé tout le tragique
Pendu aux gouttières d’un gris hasard.
Libre et dorlotée, de félicité
La joie fait vibrer son cœur, -tout un art !
Vous qui choyez l’innocence animale
Oyez du ronron serein la beauté :
La plus précieuse musique est vitale !

Portail-herbes-muguet-chavirer-enivrer-tragique-succulentes-secrets-pouvoir-bouche-
youpee, Te voilà touché par le virus ... LOL,
Mais surtout ne guéris pas car j'adore ta façon de te jouer des mots pour notre plus grand plaisir.

Seras tu encore au rendez-vous des mots imposés ? je le pense

Darrit, une petite merveille que tu nous as offert là..... j'ai beaucoup aimé.

bonjour à tous, j'aime assez les défis de mots

donc, voici ma petite participation, en poésie libre :

Alors maintenant...

Oui... que Constantin se souvienne.
L’œil du Ciel ne le lâchera plus.
Jamais...

Qu’il se souvienne des cloches.
Ou alors des clochettes, des digitales ou du muguet.
Que sais-je...
Oui, mais de celles que l’on aime entendre.
Trop, beaucoup trop !
Que l’on entend sonner,
qui nous font chavirer
et qui nous font nous enivrer, à la lie.
De celles qui vous prennent toute l’herbe des collines de Rome
au bout de leurs lattes de papier...

Ou mieux encore, du portail posé sur les nuages,
du grand portail marron.
Perdu dans un frisson.

Qui crissera, qui criera, en effet,
jusqu’aux limites de l’horizon, à l’angle des feuilles succulentes...

Comme un battement d’aile,
d’où la bouche du Satan s’éclipsera dans un feu d’artifice...

D’où l’atelier des dieux cassera tous les codes secrets,
au fil de l’enclume,
à l’aune du pouvoir des sciences de l’homme,

au droit de toutes nos découvertes... futures et passées...


Bien à vous, tous, Lothar

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Avec la participation de portail, herbe, muguet, chavirer, enivrer, tragique, succulentes, secret, pouvoir et bouche, et bien sûr de l’empereur Constantin le grand dans le rôle principal.

Oui que Constantin se souvienne..... 
Merci pour ta participation.. Il y a un nouveau défi de mots pour le mois de juin en place....
Bon dimanche à toi.